Un doux rêve
Quand notre héro se retrouve dans ce monde qui lui est à la fois inconnu et familier, il pense tout d’abords rêver. Bien qu’il semble que ce ne soit pas le cas en réalité, une chose est sure : c’est...
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le 23 avr. 2018
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Death March to the Parallel World Rhapsody, diffusé sur AT-X en 2018, promettait une aventure dans un monde parallèle où l’action, la magie et la découverte de nouveaux territoires auraient dû nous captiver. Notre héros, Suzuki Ichirou, développeur de jeux vidéo fatigué, se retrouve mystérieusement transporté dans l’un des jeux sur lesquels il travaillait. Devenu "Satou," un héros overcheaté qui, à peine arrivé, gagne un niveau digne d’un joueur professionnel, il semble paré pour devenir le sauveur ultime. Sauf que l’aventure tombe rapidement dans la routine, et la "rhapsodie" se transforme en berceuse un peu trop douce.
Satou, notre héros, a la chance d’avoir tous les pouvoirs nécessaires pour dominer ce monde fantastique. Il acquiert des compétences plus vite que n’importe qui, et à un niveau où même les dragons pourraient rougir de honte. Mais ce gain de puissance fulgurant, au lieu de pimenter l’histoire, fait rapidement retomber le suspense. Satou ne rencontre quasiment aucun défi qui l’oblige à se dépasser, et son voyage devient plus une balade tranquille dans un paysage pittoresque qu’une véritable quête épique.
La série se veut un isekai (voyage dans un autre monde) avec une touche d’humour et de légèreté, mais ce choix stylistique finit par la desservir. Les enjeux sont si bas que les combats et les moments d’"action" n’arrivent jamais à être véritablement palpitants. Plutôt que d’évoluer, de se heurter à des dilemmes ou d’affronter des dangers réels, Satou passe la plupart de son temps à explorer le monde et à aider des personnages secondaires en détresse, sans véritable pression ni obstacle. La série prend parfois des allures de tutoriel de jeu vidéo : sympa pour apprendre les bases, mais un peu ennuyeux pour ceux qui attendent du vrai gameplay.
L’un des points faibles majeurs de Death March est la galerie de personnages qui gravitent autour de Satou. L’entourage de notre héros, composé de jeunes filles aux personnalités stéréotypées, semble avoir été choisi sur un menu de clichés de l’anime : la demi-elfe timide, la guerrière énergique, et la magicienne mystérieuse, pour ne citer qu’elles. Le problème n’est pas leur présence en soi, mais l’absence de réelle dynamique ou d’interaction intéressante avec le héros. Ils suivent Satou dans ses aventures, mais sans ajouter de véritables tensions, de conflits, ou de développement profond. On se retrouve alors avec une sorte de harem sans véritable flamme, où les dialogues sonnent souvent creux et les moments émotionnels semblent forcés.
Sur le plan visuel, la série offre des décors colorés et un monde fantastique agréable à l’œil, mais sans réelle originalité. Les scènes de combat, bien qu’énergiques, manquent de l’intensité qui pourrait compenser l’absence de suspense. On assiste à des sorts et des effets spéciaux lumineux, mais sans être véritablement transporté. La réalisation fait le travail sans plus, et les scènes finissent par se fondre dans une monotonie qui, à l’image de l’intrigue, laisse un goût d’inachevé.
Enfin, l’histoire de Death March aurait pu s’appuyer sur les éléments classiques du genre isekai tout en y apportant un peu de fraîcheur ou une réflexion originale sur les mondes parallèles. Mais l’intrigue prend un rythme de croisière, et chaque épisode devient une variation du précédent, sans réelle avancée ou enjeu captivant. On sent que la série hésite entre humour et aventure épique sans réussir à trouver son équilibre.
En résumé, Death March to the Parallel World Rhapsody est un isekai qui prend la voie de la facilité. Plutôt que d’embrasser pleinement le potentiel dramatique ou comique de son concept, la série se contente de suivre une formule légère et prévisible. Pour ceux qui espéraient une quête palpitante dans un monde fantastique, cet anime risque de laisser sur leur faim – ou plutôt, de leur donner l’impression de n’avoir dégusté qu’un en-cas dans ce qui aurait pu être un festin.
Créée
le 12 nov. 2024
Critique lue 3 fois
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