Parce qu'il s'ennuie fermement dans le monde des morts, Ryuk, un dieu de la mort, laisse tomber son Death note dans le monde des humains, par amusement. Le Death note possède un immense pouvoir : Si l’on écrit le nom d’une personne dedans, elle meurt d’une crise cardiaque.
Le joli petit cahier noir sera ramassé par Light Yagami, un lycéen d’une immense intelligence, qui juge que notre monde est pourri par le crime, la violence, et la guerre.
Dès lors, Light va prendre ce prétexte pour faire justice lui-même, et ne reculera devant rien pour atteindre son objectif final : devenir le dieu d’un monde nouveau.
Les criminels mourant en grand nombre, Interpol s’intéresse à l’affaire, et engage un mystérieux détective « L » ; capable de résoudre n’importe quelle affaire. Ceci afin de capturer l’assassin connu sous le nom de Kira. Les deux antagonistes s’engagent alors dans un combat mental, dont le vainqueur sera celui qui trouvera la véritable identité de l’autre.
Ayant inspiré plus tard le roman Dexter, notre serial killer préféré, Death note pose les mêmes problématiques, cependant, le manga est beaucoup moins adulte que son homologue Américain, plus fantastique, mais tout aussi prenant et sanglant.
Le scénario de Death note présente de nombreux échelons de lecture, la politique et la philosophie sont clairement représentés. Peut-on faire justice soi-même ? Qu’est-ce qui définit un assassin, un serial killer, d’un justicier ? La peine de mort et la justice font elles le travail correctement ?
Le combat du bien contre le mal, thème souvent vu dans les mangas, est aussi présent : Persuadé d’agir au nom de la justice, Light bafoue paradoxalement les droits de l’homme de façon intransigeante.
La peine de mort et la justice sont aussi clairement représentées. Chacun des antagonistes, Light, L, ou Near, luttent pour leur propre vision de la justice.
Les personnages sont nombreux, leur psychologie est très développée. J’ai un faible pour Ryuk, bien que ce personnage soit supposé tragique, il apporte en réalité une touche d’humour à la série.
Si les motivations de Light restent réalistes, en revanche le personnage en lui-même possède de nombreux défauts : Grand, beau, remarquablement intelligent, tombeur de filles, Light représente plus un idéal masculin qu’autre chose.
Aussi, Death note à tendance à s’emporter parfois dans des scènes carrément irréalistes. Planquer un cahier dans un missile, ou encore le président des Etats-Unis qui parle parfaitement le Japonais, s’incline en public devant la puissance de Kira (symbole d’une certaine nostalgie de l’impérialisme Japonais ?) …
La bande son est celle dont seuls nos amis les Japonais savent y faire. Elle mélange habillement pop-rock, K-pop, du bon gros metal, ou encore de superbes valses modernes. Le graphisme fusionne parfaitement animation traditionnelle, 3D, et plans fixes.
Death note comporte de nombreuses scènes d’action, de scènes choc, ou encore gore voir très gore.
Au final, non sans défauts, Death note propose une immense enquête policière, avec un début et une fin bien précise. On appréciera son univers urbain Japonais unique en son genre, ses personnages, son histoire, la musique également. Les épisodes sont des courts-métrages de 22 minutes, (format global des animes), qui se laissent agréablement regarder.