Death Note
7.9
Death Note

Anime (mangas) NTV (2006)

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=== CETTE CRITIQUE DÉVOILE DES ÉLÉMENTS DE L'INTRIGUE ===


Ayant vu que ce manga était disponible sur Netflix et compte tenu du battage que mon entourage avait déjà fait à propos de cet animé, je me suis rué dessus comme un drogué en manque de chocolat. Malgré le fait que je ne connaisse presque rien à la culture manga et rien du tout au shōnen en particulier, j'ai alors enfilé les épisodes à un rythme assez soutenu, à la limite du binge watching et en VOST parce que je regarde toujours en VO si cela est possible.


J'en suis sorti dans un état proche de la bipolarité. J'étais d'une part émerveillé, de l'autre frustré, en colère, déçu. Il m'a fallu attendre quelques jours avant de commencer à rédiger cette critique. Mon constat était alors plutôt sévère sous le coup de l'émotion ; une prise de recul était nécessaire afin que retombe ce sentiment de duperie et que je renoue avec ce qui m'avait également séduit.


J'ai beaucoup apprécié le début. La mise en place, le postulat, les questions soulevées par cette œuvre, que faire avec un tel pouvoir entre les mains. La doublette Light/L est savoureuse, chaque confrontation visuelle ou téléphonique un moment apprécié. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, ou presque, jusqu'à ce que Light décide de se faire emprisonner. A ce stade, je me fichais pas mal du "ou presque", ce que je voyais valait bien un 8, voire davantage.


Light donc, passe volontairement derrière les barreaux. Commence alors un deuxième acte, emprunt d'un faux rythme, avec une narration qui peine à m’intéresser, autour d'un cercle qui utilise le cahier à son seul profit. Cela dure quand même un certain temps, jusqu'à ce qu'enfin ça bouge, que le vilain petit canard se fasse enfin pincer et que Light remette la main sur le Death Note. Un acte III intéressant démarre, me dis-je alors.


Las. Déception. L finit par se faire tuer comme on l'avait senti venir depuis quelques épisodes. Mais l'animé n'est pas fini pour autant, d'autres reprennent alors le flambeau. Et il faut bien l'avouer, cet acte IV ne sera jamais à la hauteur du début. Ces N et M ne sont que de pâles copies, jamais vraiment montrées réfléchissant, se comportant comme on avait pu voir L tenir un téléphone de manière étrange, s'enfiler sucrerie sur sucrerie, piloter un hélicoptère au feeling (gros éclat de rire devant ma télé pour le coup), réfléchir voûté, recroquevillé sur un fauteuil et surtout manipuler les autres protagonistes comme nul autre. Non, on se limite à deux choses : les jeux joués à même le sol pour l'un, la tablette de chocolat pour l'autre. Ces personnages ne sont pas fouillés, approfondis davantage.


Ahhhh rétrospectivement L est un des meilleurs personnages que j'ai pu voir tous genres confondus. Oh Light est loin d'être inintéressant non plus avec une humanité qui s'évanouit d'épisode en épisode et un cynisme qui le pousse à manipuler son entourage proche comme on sacrifie un pion sur un échiquier. Mais ce L... ces grands yeux, c'est un personnage dont je me souviendrai longtemps. Et cette scène de lavage de pieds nom de diou c'est du grand art, et c'est tellement satisfaisant que l'homosexualité latente de ces deux personnages soit traitée tout en finesse...


J'ai fini le shōnen tant bien que mal et même si le dernier épisode relève un peu le niveau c'est malheureusement une issue mais surtout un déroulement qui était prévisible. Eh oui, à force de nous gaver de rebondissements une fois par épisode et parfois davantage, on finit par comprendre la mécanique. Parce que pour considérer la partie qui dérange, les whatmille rebondissements finissent par vraiment lasser voire saouler. Les personnages à 400 de QI sont amusants deux minutes mais à force de tirer encore et toujours sur la même ficelle, de plus en plus grosse, cela finit par causer une indigestion. Par ailleurs, pour continuer dans les choses qui fâchent -et ce dès le début-, les personnages féminins sont portés disparus. Bah oui ce ne sont pas des femmes, ce sont des coquilles vides... Qu'elles soient manipulées de manière éhontée c'est une chose fort compréhensible quand on a compris quels étaient les penchants de Light, mais qu'elles soient à ce point cruches et potaches non ce n'est vraiment pas possible et c'est quelque chose qui a le don de m'énerver prodigieusement. Rien que pour ça l'animé mérite un point en moins. Le pire c'est d'entendre des réflexions non mais tu comprends, société japonaise, toussah.... genre c'est une excuse pour rester au stade néandertalien. Et encore je dois faire insulte aux néandertaliens.


Voilà je pourrais parler de la musique aussi un peu faignante sur les bords mais ce n'est pas le plus important. Aujourd'hui je suis de bonne humeur, je vois le verre à moitié plein et je mets 7. Demain ce sera peut-être 6. Ou je laisserai 7.....


Une chose est sûre c'est que si les choses avaient pris fin à la mort de L et au triomphe du "mal", ma note aurait été bien meilleure.

DarkNounours
7
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Créée

le 25 mars 2015

Critique lue 433 fois

1 j'aime

Poison Ivy

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