Death Valley est assez court pour avoir le temps de ne pas devenir une mauvaise blague. C'est rigolo, particulièrement grâce au format mockumentaire très dignement exploité. Après, c'est une plaisanterie tout du long, portée par des acteurs qui ont désormais tout le respect qu'ils méritaient de ma part (Caity Lotz, maintenant je comprends), mais qui ne cherche pas à être autre chose qu'une succession de scènes comiques.
Death Valley met en scène la police de Los Angeles après que les loups-garous vampires et zombies se soient révélés au monde. Leur mot d'ordre ? Capture, contain, kill. Enfin, en théorie. En pratique, comme le dirait Capitaine Dashell, c'est plus de l'éradication pure et simple mais là n'est pas la question. A leurs cotés, une équipe de documentariste les suit, plus ou moins bien, dans leur tâche quotidienne. Bien sûr, presque tous les personnages sont des imbéciles finis (sinon ce ne serait pas drôle) et ils font leur boulot assez mal mais suffisamment bien vu que les monstres sont à peine plus brillants. Les règles super-naturelles sont par ailleurs que plus ou moins bien ficelées mais, vu que c'est une blague, c'est vraiment dur de tenir rigueur aux manquements qui émergent : les meilleurs épisodes sont ceux qui se suffisent à eux-mêmes et mettent en scène les quelques lois qui rythment le nouveau quotidien des protagonistes. A travers ça, on entrevoit un monde riche qui aurait pu faire l'objet d'une exploitation au moins un peu plus longue.
Cependant, la saison unique rend peut-être l'humour (gras, "gore" et cabotin) d'autant plus appréciable. Les intrigues "transversales" m'ont paru plus faibles que l'hilarité des petites situations uniques aux épisodes. Je chipote un peu, certes, mais je suis convaincue que j'ai d'autant plus apprécié Death Valley que je savais qu'elle était courte.
Reste après l'utilisation accomplie du mockumentary. La mise en abyme est poussée à son apogée lorsque les cameramans et preneurs de son se mettent à faire partie de l'histoire à part entière. Ce n'est pas seulement un ressort comique, mais un choix de mise en scène riche dont les faux mockumentaire comme Modern Family devraient tenir compte.
La révolution est pour un autre jour, mais MTV prouve une fois de plus qu'elle est capable de se détacher de la masse de production conformiste. Et puis ne faites pas vos difficiles : c'est tout au plus quatre heures de divertissement.