Avertissement: cette critique contient du spoil.
Si le rakugo était au centre de la première saison, ce n'est désormais plus le cas.
Lui qui n'aime pourtant pas les enfants, Yakumo s'occupe désormais de la fille de son regretté ami, dont le poids de la disparition ne cessera de hanter toute la saison. Devenu vieux, le maître s'occupe toujours de cette fillette devenue femme, et de son nouvel élève, désireux tantôt de perpétrer les traditions du rakugo, tantôt de développer son propre style malgré la réticence de son mentor.
Du haut de son grand âge, ce dernier est fatigué mais n'en reste pas moins impressionnant sur scène, dans ses apparitions devenues rares et occasionnelles. Sa dernière prestation est particulièrement bluffante, seul face à la mort, il réalise qu'il n'y est pas attaché comme il le pensait si obstinément. Lui qui rêvait de quitter ce monde qui le fatigue, lui qui rêvait de rejoindre son ami, parce qu'il s'en veut terriblement, parce qu'il n'en peut plus.
S'il se dit lassé, voire dégoûté, du rakugo, quelque chose d'autre le maintient en vie. Ou plutôt quelqu'un d'autre. Cette fillette qui l'a longtemps détesté, qui lui a longtemps reproché la mort de ses parents, mais qui malgré tout est devenue comme une fille pour lui. Et ce petit garçon qu'il considère comme son petit-fils. Cette famille dont il avait, au fond, tant besoin.
La conclusion est magnifique, touchante comme le reste de cette saison parfaitement réussie, et propulse cet anime dans mes préférés tout genre confondu.
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