« Desert Punk » c’est un chasseur de prime obsédé sexuel qui arpente un désert sans fin en affrontant les méchants et en fantasmant sur les « nibards ».
Cette oeuvre emprunte beaucoup de choses à des séries bien connues en France telles que « Cobra », « Ken le survivant », « Le Collège Fou, Fou, Fou » ou encore « Nicky Larson » par certains aspects.
La comparaison ne joue cependant pas en sa faveur, et ceci avec aucune d’entre elles.
« Desert Punk », produit par le studio Gonzo, est, bien entendu, adapté d’un manga, et composé de 24 épisodes diffusés à la télévision japonaise en 2004.
Nous avons ici affaire à une série d’animation pour adolescents dont le seul but est de ricaner bêtement en dévorant des chips accompagnées d’une bonne bouteille de Pepsi.
Vous pouvez même roter ou vous curer le nez en regardant « Desert Punk », c’est tout à fait conseillé, surtout si vous désirez entrer dans cet univers tout en finesse.
Ce produit calibré dans l’unique but de ne pas vous faire réfléchir, pourra plaire à une certaine catégorie de fans. L’important est d’être prévenu à l’avance.
Après un générique en images réelles, ( pourquoi ? C’est très laid ! ), nous montrant un individu habillé en “Desert Punk" courant dans le sable par un soleil de plomb, le premier épisode met l’accent sur l’aspect “chasseur de primes” du héros.
Puis, petit à petit, on glisse lentement vers le graveleux lors de l’arrivée des personnages féminins.
On s’aperçoit alors que la finalité du projet tend davantage vers le fétichisme mammaire.
Mais « Desert Punk » retombe toujours sur ses pieds. Le générique change à mi-parcours, bien plus sympa, et l’action reprend le dessus pour un final musclé.
Certains épisodes de la série se révèlent palpitants, d’autres sont ennuyeux ou parfois même navrants. C’est loufoque, souvent lourdingue, mais jamais bien méchant.
Graphiquement, nous sommes très loin de la dernière réalisation du studio Gonzo, “Origin” (il est vrai produite pour le grand écran).
Le mariage 3D/2D, dans les premiers épisodes de la série, y est moins impressionnant et plus rare. Néanmoins, au fil des chapitres, cette technique est de plus en plus souvent utilisée, et à bon escient, ce qui vous promet des plans assez bien fichus.
La grosse réussite de « Desert Punk » se situe au niveau des couleurs.
Elles sont superbes.
Sable, soleil et ruines, paysages désolés, les ocres, oranges et rouges flamboient et font baigner la série dans une atmosphère apocalyptico-exotique qui possède un charme certain.
De par son côté racoleur et bas du front, nul doute que “Desert Punk” fera la joie d’un public français avide de japoniaiseries. Il est cependant regrettable que la série prenne un départ plus que moyen pour finalement s’améliorer, car visuellement elle tient ses promesses.