À classer parmi les meilleurs génériques des années 80.

Starsky et Hutch ? Non, Crockett et Tubbs. Bay City ? Non, Miami. Souvenir. Je croyais dur comme fer, que Miami Vice marquait une évolution dans le feuilleton policier « moderne », après Starsky et Hutch, force est de constater que c’est complètement faux. Je me suis fait avoir par le pilote, excellent. Et par quelques épisodes de choix, réunis dans un coffret nommé : Le meilleur de Deux flics à Miami.

 Deux beaux gosses, sans peur et sans reproche. Si différents, et si complémentaires, (ça marche à tous les coups). Un baron de la drogue insaisissable, une musique pop-funky géniale. Des tubes à la pellle. Une nouvelle façon de filmer. Michael Mann à la manette. Ça a de la gueule. Du luxe de magazine de mode. Nos deux flics de choc sont sapés comme de petits maquereaux du trottoir d’à côté. Le blond Crockett a un yacht, et comme animal de compagnie, un alligator prénommé : Elvis ! La classe. Sans oublier le soleil de Miami. Un générique en or massif, la musique électronique native, que c’est beau. Et patatras.

 La saison 1 est un complet brouillon. Le scénar devient amateur. On va au plus simple. Une planque. Quelques jolies filles. Deux coups de feu. Et des apparitions de futures ou anciennes stars. Mann laisse la caméra à des inconnus, et c’est filmé télé. Pour la télé, par la télé. De série policière, ça devient sketch-télé. Défilé de mode. Mannequins avec des révolvers. Ils ont même réussis l’exploit d’éjecter la femme de Crockett de la série, après un divorce improvisé. Elle et son fils apparaissent, et disparaissent on ne sait trop pourquoi. Ça devenait trop « réaliste », peut-être. Ça donnait une (trop grosse ) épaisseur psychologique aux situations. Et bien non. Ils ont préférés l’option : Deux soldats de plomb pour faire rêver les petits garçons. Je ne suis plus un petit garçon, donc je m’insurge contre l’arnaque.

Wikipedia, m’apprend que la série a été créée par MTV des débuts pour accrocher la génération 80, qu’on appellera plus tard, génération MTV. Comme quoi…Tout s’explique. Tout est artificiel, superficiel, et voulut comme tel. Et passe les têtes de gondoles. Surprise ! Bruce Willis (jeune), Pam Grier, (L’ancienne star de la blaxploitation), Léonard Cohen…James Brown, Michael Jackson, peut-être ? C’est pas pour rien que la seule chose qui survit, c’est la nostalgie, et la musique. Ce feuilleton c’est un vidéoclip dissimulé. Des couleurs artificielles, des tons pastels hors de propos, presque insultant. Heureusement, il me reste le plus important, le générique. Le générique c’est un art en soit. Tout dire en moins de deux minutes. Beau.

 Ah… La musique de Jan Hammer. Les flamands roses. Ce hors-bord qui fend les flots. Celui-là est à classer parmi les meilleurs génériques des années 80.