Le top des 80's
Miami Vice c'est bien simple: c'est LA série qui à imposé tous les codes iconiques des années 1980 à la civilisation occidentale. Miami était parfois un peu fade et on doit tourner un épisode devant...
le 4 janv. 2016
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Miami Vice c'est bien simple: c'est LA série qui à imposé tous les codes iconiques des années 1980 à la civilisation occidentale.
Miami était parfois un peu fade et on doit tourner un épisode devant des immeubles beige et marron? Allez hop on repeint dans les tons pastel!
Don Johnson a un peu chaud? Pas grave, costume en lin blanc Armani, tshirt mauve et espadrilles!
Pas vraiment les moyens de se payer une Ferrari? On va modifier une Corvette en Ferrari Daytona.
Vous avez compris l'ambiance? On veut en mettre plein les yeux, et au fil des épisodes, les Rayban Wayfarer, les Rolex en or et les voitures de sport se succèdent, donnant un glamour inégalable à la série, soutenue par une bande son completement folle, avec tous les hits du moment (comment oublier des titres comme "I'm So Excited" ou "What's Love Got To Do With It", soutenant l'action à merveille?)
On note également des premiers rôles, ou des apparitions de stars à la pelle: Phil Collins, alors au sommet de sa gloire, en personnage récurrent, Bruce Willis, Liam Neeson, Julia Roberts, Wesley Snipes et j'en passe.
Michael Mann nous offre 5 saisons de génie, avec un show qui dépasse largement le cadre de la simple série pour devenir le mètre étalon de ce qui se fait ou de ce qui ne se fait pas dans les 80's.
Anecdote pour prouver l'influence de la série: à la fin de la saison 2, Ferrari North America se rend compte que la fausse Ferrari utilisée dans le show devient une star à part entière, et n'est pas vraiment ravie de voir une contrefaçon crever l'écran. La toute nouvelle Ferrari Testarossa est alors offerte (en plusieurs exemplaires) à la production, afin de remplacer l'ignoble Daytona qui fait honte à Ferrari. S'en suit alors, dans un épisode, et après divers rebonds scénaristiques, la destruction au lance-roquettes de la Daytona, et l'apparition peu après de la légendaire Testarossa blanche, premier modèle avec un seul rétroviseur à gauche.
Les scénarios des épisodes sont assez variés, même s'il faut bien avouer que le schéma est toujours un peu identique (l'épisode devient de plus en plus pesant, les blagues du départ laissant la place à un dénouement souvent tragique, rares sont les happy ending).
L'ambiance est clairement pesante, et colle bien au thèmes abordés: le danger peut surgir de partout, car les caïds dealers de drogue de l'époque n'étaient pas des tendres. On comprend au fil des épisodes que la quiétude ne va jamais durer très longtemps, et que le danger peut surgir à tout moment.
Les épisodes sont en réalités construits comme des petits films de 45 minutes, avec une progression, des enjeux et des affrontements en rapport.
Les thèmes abordés sont parfaitement en accord avec la période: l'IRA qui veut commettre un attentat, des Colombiens qui veulent passer de la drogue coute que coute, des conflits dans divers pays d'Amérique Centrale qui ressurgissent à Miami, bref, une copie conforme de la réalité.
La série semble aujourd'hui un peu passée, l'esthétique étant très marquée (et pour cause, elle à imposé la mode des années 1980 au monde occidental, comme dit précédemment). Toutefois, la mise en scène géniale, les acteurs principaux parfaits et complémentaires, les seconds couteaux toujours bien inspirés et la bande son en forme de best of des 80's font que l'on regardera Miami Vice avec beaucoup de plaisir aujourd'hui encore, surtout quand on voit l'engouement pour les revival 80's (Hotline Miami, Drive et j'en passe).
La série s'éteint au crépuscule des années 1980, comme si Crockett et Tubbs n'avaient plus vraiment leur place dans les années 1990 qui allaient leur succéder.
La fin de l'épisode final, les derniers mots prononcés par les deux ex-collègues vont en ce sens. Laissant un goût amer pour ceux qui sont nostalgiques de cette époque décomplexée, mais pas idéalisée ici.
Et finalement nous constaterons que si les Deux Flics à Miami étaient bel et bien des icônes de la deuxième partie des 80's, ils n'ont par la suite plus vraiment connu le succès, l'un se retirant quasiment de sa vie d'acteur, et l'autre (Don Johnson en l'occurence) continuant à glaner quelques rôles par ci par la, puis incarnant Nash Bridges dans la série éponyme, sans jamais retrouver la grâce et la mélancolie qui font de Miami Vice une série à part, qui influença le "vrai" Miami comme rarement une série aura pu le faire.
PS: n'espérez pas retrouver l'ambiance de la série dans le film... Il n'a rien à voir.
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Créée
le 4 janv. 2016
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