Devilman Crybaby, un titre qui ne prend son sens qu'une fois l'oeuvre visionnée.
Akira est un jeune homme vivant à Tokyo qui vit dans une famille ami avec ses parents où on retrouve Miki et son petit frère. La situation initiale parait bancale, on aurait presque des doutes sur la dénomination Seinen apporté par l'oeuvre (destiné à des "adultes" que l'on traduira par un public averti). La "banalité" de ce quotidien sera bousculé par le retour d'un ami d'enfance, Ryo.
Tous connaissent l'univers Otaku et le style manga qu'on ne présente plus depuis. Pourtant, Devilman Crybaby réussi à nous surprendre par son style et son innovation dans le style graphique. L'histoire se déguste épisode par épisode, apportant leur lot de découverte, d'initiation des personnages qui apprennent à découvrir le monde. Ce récit emmène le spectateur loin dans des scènes sublimés par leur trait et les contrastes des jeux de lumières. Soyons prévenu, certains tableaux dépeints dans la série sont assez dure et prouve encore une fois que l'animation ne signifie pas que l'oeuvre est pour un public jeune, bien au contraire.
La violence est présente dans l'itération du récit en tant que représentation de l'ennemi à abattre. On retrouve clairement le combat incessant de l'homme face à ses vices et ses "péchés" comme le qualifierait la religion chrétienne. Cependant, la violence n'est pas là pour jouer le jeu du spectacle, elle appuie la narration et renforce les émotions des personnages. On évolue crescendo dans l'intensité jusqu'à arriver à l'apothéose qui offre une nouvelle vision du monde et des choix que chacun fait chaque jour.
Devilman Crybaby, c'est l'habile mélange de plan dramatique avec des séquences presque lyriques et annodine et un subtil soupçon de désordre pour nous entrainer dans une folie destructrice. On ne ressort pas indemme de ce récit qu'on ne peut que comparer avec l'état actuel des relations humaines où chaque phrase, chaque situation peut amener à un déferlement de haine ou joie.