Bien que le ressort de cette série tienne sur un retournement brutal de perspectives, tout le monde semble passer à côté du sujet traité en oubliant qui est le personnage principal.
Le personnage principal n'est ni Catherine, ni Jonathan, ni le père de ce dernier mais bien Nancy, la mère de Jonathan qui est la narratrice des faits qui se sont déroulés 20 ans plus tôt.
Si le sujet est non pas, comme on peut le voir ici et là, ce que l'on choisit de taire, mais QUI et CE que l'on choisit de croire, le sujet du roman dont est tiré la série est bien la misogynie de notre société, et plus particulièrement la misogynie intégrée des femmes envers leur propre sexe.
En effet, comment ne pas se demander pourquoi une mère passerait le reste de sa vie à imaginer les circonstances du décès de son fils en fantasmant sur sa sexualité avec une femme plus âgée dans le rôle d'initiatrice de la "sorcière" qui par ses charmes, sa lubricité et ses stratagèmes perverses détourne l'homme vertueux du droit chemin qui serait naturellement le sien ?
Le sujet est bien la misogynie intégrée de la mère, ses frustrations sexuelles de femme qui s'expriment de manière incestueuse par projection de ses propres désirs sur une autre femme.
La sujet est également celui de l'aveuglement des parents que ce soit ceux de Jonathan qui ignorent la personnalité narcissique de celui-ci ou de Catherine et Robert incapables de voir la toxicomanie de leur fils.
Quant au personnage clé avantageusement absent, il s'agit de Sasha. A chacun d'imaginer les raisons qui poussent une jeune fille à planter son copain en vacances pour rentrer chez elle, raconter ce qu'elle a vécu à sa mère qui par la suite appelle les parentes du jeune homme ...