Plus les attentes sont grandes, plus la déception est forte les amis. On m'avait vanté les mérites de cette série, sa note était honnête, ça faisait longtemps que je n'avais rien regardé venant du pays au matin calme, je me suis lancée. Etant donné la tripotée de shojos que j'ai regardés récemment (et appréciés tous autant qu'ils sont), je ne pense pas que ma déception soit due à une profonde lassitude du genre "romance".
L'histoire partait pourtant d'un bon sentiment. La Mort qui veut mettre fin à ce monde peuplé d'hypocrites égoïstes mais qui n'y arrive pas parce qu'elle n'en fait pas réellement partie et qui finit par tomber sur une humaine avec une maladie grave qui souhaite que le monde s'arrête en même temps qu'elle. Je ne vous fais pas le dessin de la suite mais vous imaginez sans mal que, s'agissant d'une romance, ce n'est pas tout à fait vers cette fin dramatique que nous allons tendre. Par ailleurs, considérant l'ambiance générale de l'oeuvre, vers aucune autre fin dramatique qui pourrait vous venir à l'esprit. J'en veux pour preuve le dénouement qui arrive à la fin du 14e épisode. Sur 16, vous pensez bien qu'on va pas se contenter de regarder le temps qui passe sur les 2 restants (quoi que c'est un peu l'impression que ça donnait en fait).
Ce qui est malheureux, par contre, c'est d'avoir réussi l'exploit de mettre absolument tous les vieux clichés des dramas coréens dans cette histoire pourtant récente. Certes, ces clichés ne se sont pas tous accumulés autour du couple principal, mais ils étaient bien présents. Du verre d'eau jeté à la figure à la perte de mémoire temporaire, en passant par la séparation déchirante et le triangle amoureux entre amis. Tout ceci saupoudré de flashbacks à n'en plus finir, de récap' et de longs plans immobiles où ils se contentent de se regarder dans les yeux. Une fois de temps en temps j'aime bien hein, ça fait lâcher une petite larme, mais là... Plusieurs fois par épisode, faut pas pousser mémé quoi. A vouloir nous faire ressentir trop d'émotions fortes, la seule que j'ai fini par ressentir c'est celle de l'ennui.
Côté jeu d'acteur, franchement, la réalisation les dessert. Les émotions véhiculées par Tak DongGyeong (jouée par Park BoYoung) et Kim SaRam (joué par Seo InGuk) sont vraiment incroyables et je suis plus triste de ne pas avoir pleuré qu'autre chose (chelou la meuf quand même, genre elle aime chialer devant sa TV). Pour les autres acteurs, si on part du principe que j'ai plus regardé une performance artistique qu'une histoire, alors ils étaient tous justes dans leurs rôles !