Dorohedoro, c’est comme une visite guidée dans un cauchemar post-apocalyptique, sauf que ton guide est un homme à tête de lézard qui adore la gyoza. La série te plonge dans un univers aussi crasseux que fascinant, où la magie, la violence, et l’absurde cohabitent joyeusement. Ici, rien ne fait vraiment sens, mais c’est précisément ce qui rend l’expérience si unique.
Kaiman, notre héros amnésique au sourire reptilien, passe son temps à décapiter des sorciers pour résoudre le mystère de son identité. Oui, c’est brutal, mais étonnamment attachant, surtout quand il partage un repas avec Nikaido, sa complice badass et experte en cuisine. Leur duo apporte une chaleur inattendue dans un monde où les intestins volent aussi fréquemment que les insultes.
Visuellement, Dorohedoro est une expérience en soi. L’animation mélange CGI et dessin traditionnel d’une manière qui peut dérouter au début, mais qui finit par coller parfaitement à l’ambiance déglinguée de l’histoire. Chaque décor est un chef-d’œuvre de désordre industriel, et chaque personnage a un look qui te fait penser : "Où est-ce que je peux acheter cette cape dégueulasse mais stylée ?"
Côté intrigue, ne t’attends pas à une narration linéaire ou logique. Dorohedoro saute d’une scène grotesque à une révélation cryptique avec la grâce d’un lézard sur une plaque chauffante. Mais ce chaos apparent cache une richesse thématique : l’identité, le pouvoir, et même une étrange forme d’humanité émergent à travers le gore et l’absurde.
Et parlons des méchants ! En, Shin, et Noi sont tellement charismatiques qu’on pourrait presque oublier qu’ils sont censés être terrifiants. Leur dynamique ajoute une dose de comédie noire qui équilibre parfaitement le ton sombre de la série.
En résumé : Dorohedoro est une série qui ne ressemble à rien d’autre. Elle te déroute, te fascine, et te fait rire nerveusement tout en te mettant mal à l’aise. Une soupe bizarrement délicieuse, à condition de ne pas être trop regardant sur les ingrédients. À déguster avec des gyozas, bien sûr.