En cours de visionnage avec des années de culture en plus dans les pattes et... le résultat est mitigé.
Vous vous souvenez des années 90 ? Des transitions en fondu enchaîné nulles ? Des arcs narratifs annexes qui n'apportent rien à l'intrigue ? Des romances inintéressantes ? Des schémas narratifs toujours identiques d'un épisode sur l'autre ?
Et bien House est un concentré de tout cela, bien qu'issu des années 2000. Héritière des poncifs des années 90 énumérés plus haut, la série oscille entre le très bon (les dialogues, certaines fulgurances de réalisation ou d'écriture), l'intéressant (les diagnostics et les chemins compliqués pour y parvenir), l'ennuyeux (le regard dans le vide qui annonce TOUS les bons diagnostics finaux) et le passable (les romances, l'ambiguïté entretenue sur l'origine de la douleur à la jambe).
C'est prodigieusement bien écrit en termes de dialogues, ça touche parfois à l'excellence lorsque ça s'autorise à faire quelques pas de côté (épisode sur les diagnostics en flashback avec des caméos notamment, Carmen Electra, on ne t'oublie pas), mais c'est très souvent la même chose. Un patient arrive, des diagnostics, ça marche pas, il ment c'est sûr, autres diagnostics, ça marche, en fait non, le cas s'aggrave, House regarde dans le vide, démonstration humoristique qu'il avait raison, traitement, House est malheureux, fin.
Et ce ne sont pas les arcs successifs de l'administrateur capitaliste, du flic odieux, du psychologue, des romances et turpitudes des sous-fifres qui vont améliorer la chose, seuls les relations avec Cuddy (avant qu'elle n'avoue ses sentiments, même si l'on sait que ça va dans le mur) et Wilson sont travaillées à peu près correctement. Mention spéciale à "13" qui réussit à voler la vedette au trio originel bien trop caricatural (Cameron, bon débarras !) et à une saison 4 inspirée et rafraichissante grâce à sa trame de télé-réalité (ou Highlander selon l'âge du capitaine).
Dommage que les plumes derrière versent trop souvent dans la facilité vu le mal qu'ils se donnent pour le côté médical, les dialogues et les questionnements philosophiques parfois profonds.