Deux saisons, chaque épisode dure une heure. Dans un petit hôpital de campagne au budget insuffisant, le docteur Kim, chirurgien de génie, a mis sa vie au service de ses patients. Il est l'ami qu'on voudrait avoir: authentique, sincère et visionnaire. Sous une apparence bourrue, il déploie une grande finesse psychologique qui aide, à leur corps défendant, les jeunes médecins qui l'entourent à devenir qui ils sont. À ce personnage à l'éthique exemplaire s'opposent des individus mus par l'appât du gain et le pouvoir. Un peu caricatural.
Dans la première saison, on retrouve Yoo Yeon-Seok, un acteur qui jouait également le rôle d'un jeune ( et beau) médecin un peu falot dans Hospital Plaxlist. Ici, il est magistral.
Le titre, au départ, m'avait découragée: j'avais imaginé une romance un peu mièvre. Rien de tout cela. Pour le docteur Kim, le romantisme est une attitude désintéressée qui exige le dépassement de soi sans compromis ni lâcheté - la première explication vient à l'épisode huit de la saiosn 1. On retrouve en filigrane l'éthique confucianiste si présente en Asie et dont on ferait bien de s'inspirer en Europe.
Autour du maître évoluent de jeunes médecins, chacun avec son histoire et ses fêlures qui vont, avec difficulté, devenir des adultes. Le jeu de tous les acteurs est juste.
Une étoile particulière à Kang Eun-Kyung qui a rédigé les dialogues. Il y a, à petites doses, des commentaires en voix off de certains des personnages, qui constituent des réflexions sensibles et profondes sur l'existence, on ne peut pas s'empêcher d'être touché.
Et c'est là une des grandes forces de cette série: la salle des urgences et la salle d'opération deviennent des lieux où se posent les questions fondamentales de la vie, c'est bien plus qu'une série médicale.
Et, pour notre bonheur, il y aura une saison trois.