Cette série est d'une stupidité affligeante.
Au départ, j'ai cru - étant donné les décors et la mise en scène - que c'était une reprise du film de Coppola. C'est déjà du vu et revu mais pourquoi pas une nouvelle interprétation.
La première chose qui m'étonne, c'est que c'est tourné comme une pièce de théâtre ou un opéra, avec un thème presque poétique. Pas de Van Helsing courant sa machette à la main contre les monstres, tout est fait au travers de dialogues qui ressemblent plus à des tirades de personnages. Pas non plus de sang partout, de vampire bouffant sa proie ou de bataille mémorable.
La seconde, beaucoup plus énervante, c'est que lesdits personnages sont tellement bêtes que même un mur paraît plus malin. De la vulgaire chair à canon pour permettre au vampire en question de survivre. Vous vous faites décimer, le coupable est évident mais non, ils restent là à bavasser et se suspecter.
D'autant qu'on ne comprend pas mais alors pas du tout pourquoi une bande de décérébrés de notre époque, ayant les moyens de le réduire à néant, s'amusent à le transporter jusqu'au Royaume-Uni. Au commencement, j'avais cru au "syndrome de Jurassic Park" - à savoir un groupe puissant qui voudrait percer le mystère génétique du vampirisme pour en tirer des bénéfices, perdant ensuite tout contrôle sur leur sujet d'expérience qu'ils étaient "sûrs" de contrôler.
Et en réalité, ça n'a pas l'air d'être ça. On a, en trois épisodes, des joutes verbales et échanges quasi "philosophiques". Des espèces de "duels" oraux entre une Van Helsing et l'ennemi "héréditaire". Cela peut sembler intriguant comme ça voire marrant mais, à la longue, c'est épuisant car tout cela ne mène à rien...sauf à rendre le monstre toujours plus libre.
Franchement, si on amenait une bombe atomique chez moi, je n'irais certainement pas dîner avec. A quoi rime ce petit jeu? Je ne sais pas. En tout cas, cette série m'exaspère de par l'opacité totale de ses intentions, le fait d'avoir le cul entre plusieurs chaises sans vouloir choisir ce qu'elle présentera, de l'extrême légèreté dans le sujet qu'elle traite sans le faire réellement.
Autrement dit, j'ai l'impression, en tant que spectateur, d'être pris pour un pigeon. Il n'y a pas plus frustrant que d'effleurer une œuvre sans la comprendre et clé pour la décrypter. Aborder Dracula de cette manière fait plus penser à un mauvais trip qu'à autre chose, d'autant qu'il est vu sous un angle à la fois futile et bête à en crever.
A quoi devais-je m'attendre, c'est une série Netflouze, l'usine à produire des séries nulles et connes à la chaîne. Ma bonne résolution pour cette année: ne plus en regarder, déception garantie.