Cette critique ne concerne que le début de Dragon Ball Super, les deux premiers arcs.
A l'annonce de la diffusion prochaine de Dragon Ball Super, je vis mon enfance défiler devant moi pour mon plus grand plaisir, surtout que les promesses étaient belles. Point de départ juste après le combat contre Buu, le grand Akira Toriyama en chef de projet, et un mea culpa général par rapport au (très) moyen Dragon Ball GT.
Malheureusement, la joie laissa très vite place au scepticisme en voyant que les deux derniers films étaient intégrés aux arcs narratifs et que la série garderait le même ton '' humoristique '' que les récents films.
Top chef
Dragon Ball Super m'aura au moins appris une chose, les spécialités culinaires sont très nombreuses au pays du soleil levant. Je ne compte plus les scènes montrant Whis ou Beerus découvrir avec passion différent plat. Des scènes qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau et qui sont présentes à chaque épisode qui plus est...
On a alors l'impression de se retrouver face au plus gros défaut des animés issus des mangas, le remplissage. En effet, ces scènes ne semblent servir que de remplissage afin d'éviter que l'animé ne rattrape/dépasse le manga.
Et je n'évoque même pas les épisodes centrés sur la sortie de la famille Végéta dans un parc d'attraction, ou encore celui centré sur Pilaf avec pour scène finale l'invitation de Trunks à Pilaf et ses deux sbires à manger lors de l'anniversaire de Bulma...
La fausse bonne idée
Très rapidement, Akira Toriyama annonça que tout le début de la série serait préempté par les deux derniers films, à savoir Battle of Gods et La résurrection de Freezer afin de voir le cheminement qui a permis d'arriver à telle ou telle situation vue dans ces films.
Sauf que les scènes nous amenant aux films n'apportent rien qu'on ne savait déjà en voyant lesdits films. Du coup quel est l'intérêt de regarder ces épisodes si l'on a déjà regardé ces deux films ? Personnellement, je cherche encore la réponse à cette question.
Une direction artistique très discutable
Comment ne pas évoquer la qualité des dessins très inégale selon les épisodes. D'ailleurs, le pic de l'horreur fut atteint avec l'épisode 5 qui correspond à la première rencontre entre Goku et Beerus sur la planète de Maître Kaio (d'ailleurs, cette planète n'était pas censé avoir explosé à cause de Cell ?). Épisode si moche visuellement qui verra les fans japonais lancer une pétition pour que Toei Animation donne plus de moyens à la série afin de faire attention à la qualité des dessins.
On peut même dire que les épisodes de la saga Buu sont visuellement bien mieux réussit que pas mal d'épisode de DBS.
Et puis comment ne pas évoquer le design propre à chaque personnage ? C'est simple, ils ont quasiment tous (trop) rajeunis par rapport à la fin de la saga Buu dans Dragon Ball Z. Mention spéciale à Bulma qu'on pourrait maintenant facilement confondre avec la grande sœur de Trunks tellement son rajeunissement est exagéré.
L'évolution des personnages
Finalement, mon principal désarroi depuis que j'ai commencé à regarder Dragon Ball Super concerne l'évolution des personnages principaux.
Commençons par le prince des Saiyans. On apprend avec DBS que Végéta est devenu un homme au cœur pur. Voilà comment tuer le personnage le plus intéressant du manga vu que le principal intérêt de Végéta était d'être un homme remplit de démon intérieur. Aujourd'hui, plus rien ne le différencie de Goku.
Goku justement, est devenu un type trop sûr de lui, qui ne prend absolument rien au sérieux, et dont sa famille est devenu le cadet de ses soucies... Bref, il est juste insupportable.
Gohan, lui, n'est même plus certain de pouvoir réussir à se transformer en Super Saiyan car il ne s'entraîne plus. Je rappelle que DBS débute quelques mois après le combat contre Buu qui vu Gohan augmenter grandement sa force suite à un entraînement avec le doyen des Dieux...
Goten & Trunks, alors que leurs principaux traits de caractère était l’insouciance et la témérité, n'hésitent pas aujourd'hui à se cacher derrière Bulma pour éviter de combattre laissant de ce fait leurs proches se battre seuls.
Enfin, Piccolo passe la plupart de ses journées à jouer le baby-sitter de Pan.
Dans ce marasme ambiant, seul Bulma et Monsieur Satan s'en sortent bien.
Au final, le plus gros problème de Dragon Ball Super est que le service de com' de Toei Animation s'est totalement loupé. En effet, DBS fut vendu comme étant un fan service pour les vieux de la vieille afin de se faire pardonner l'échec que fut Dragon Ball GT. Or, Dragon Ball Super est en réalité clairement et uniquement destiné à plaire à la nouvelle génération, celle qui va acheter les produits dérivés à Noël, les DVD, et autres jeux vidéo pour relancer la machine à sous qu'est la marque Dragon Ball lors des 20 prochaines années.