Il y a beaucoup de choses à dire sur Dragon Ball Z. Tout d'abord, je ne peux pas en parler objectivement, puisque c'est une licence qui fait indéniablement partie de mon enfance, comme celle de beaucoup d'autres. Ensuite, il s'agit d'un animé de 289 épisodes et qui s'est révélé assez inégal, mais j'y reviendrai après.
Avec le regard d'aujourd'hui, les défauts tapent l’œil et sont souvent tournés en dérision. Qui ne rigole pas en repensant au délai de 5 minutes de Freezer ? On en revient à l'un des plus gros défauts de l'animé, symptomatique des adaptations des mangas : le "gain" de temps. On adapte fidèlement, mais en rallongeant le plus possible le manga. Et dans DBZ, divers techniques bien connues sont utilisées : la bataille de regards sous le bruissement d'un vent incessant, les dialogues interminables, la vie des personnages qui regardent le combat ou les arcs filler, tout est possible !
Au final, on se retrouve avec 289 episodes dont une centaine que l'on pourrait considérer comme inutiles. Ce ne fut pas un déplaisir pour autant car d'une part, sans oublier que DBZ est une suite de Dragon Ball et que, du moins jusqu'à l'arc Freezer, elle relate correctement la destinée de Sangoku en introduisant également le personnage de Vegeta qui, quoi qu'on en dise, est un personnage intéressant et, d'autre part, dans les scènes à rallonge, il y a quand même quelque chose de réussi. Les combats ont un certain dynamisme, les techniques impressionnantes et entendre les personnages haleter continuellement est assez agréable.
En terme du scénario en lui-même, on pourrait reprocher certains points. Les rumeurs couraient que Freezer devait être le méchant ultime et je veux bien la croire. L'arc suivant, sur Cell et les cyborgs, je l'ai beaucoup aimé, mais les histoires de voyage dans le temps peuvent paraître saugrenues dans ces circonstances, même si elles permettent de développer le personnage de Trunks, également intéressant ainsi que Cell, un méchant que je considère comme plus charismatique que Freezer. Avec l'arc Buu, l'auteur avait voulu revenir à ses débuts, sur un ton plus léger, humoristique et WTF et enchaîne fan-service, transformations et fusions, démystifiant le Super Sayen qui était naguère une transformation légendaire. Pour autant, j'ai toujours pris mon pied.
Comme autres défauts, on peut parler du traitement de certains personnages. Les personnages principaux, au fur et à mesure, ont une tendance à faire de l'ombre aux secondaires. Ainsi, les non-Sayen comme Yamcha, Tenshihan et Chaozu deviennent vite écartés, voire carrément figurants après l'arc Freezer (même si Tenshihan a eu son utilité à l'arc Cell). Sangohan, devenant badass dans ce même arc alors qu'il se révélait déjà prodige précédemment, ne devient que l'ombre de lui-même dans l'arc Buu, même si sa forme Gohan Ultime rattrape un peu, quoique frustrante par son son côté éphémère.
D'un autre côté, le traitement de Vegeta, l'éternel second, est intéressant, passant de simple ennemi à prince déchu et mari et père tiraillé. En terme d'antagonistes, les principaux en imposent et les secondaires oscillent entre le ridicule et l'impressionnant, toujours avec un design assez recherché.
Plus généralement, après 20 ans, l'animation reste assez correcte, les musiques sont dantesques tant elles mettent dans l'ambiance et le tout demeure très prenant, quoique lent et frustrant car sur-abusant des techniques de l'animé qui ne veut pas rattraper le manga. Même si j'ai adoré DBZ plus jeune, je ne peux que concéder ces défauts, en plus d'un doublage VF frisant le ridicule avec des voix peu convaincantes et des traductions dégueulasses, rattrapé par des combats cultissimes et une OST de qualité.
DBZ reste donc pour moi une référence. Imparfaite, mais pas dénuée de charmes pour autant.