Drifters est un animé à l’américaine. Une grosse machine d’action un peu débile, qui se veut comme un animé sur la guerre stratégique mais qui devrait plus assumer sa bêtise. Un pitch déjanté et intrigant qui se transforme en série B visuellement énervante mais assez bourrine et divertissante.
Drifters raconte l’arrivée de Toyohisa Shimazu, jeune samourai courageux et fier de l’ère Sengoku tué au combat, dans un monde parallèle. Un monde ou les elfes, gobelins et autres nains cotoient les héros et les méchants de l’histoire de notre monde. Il va rencontrer le diabolique Oda Nobunaga, et va collaborer avec ce dernier pour conquérir ce monde divisé entre les Drifters et les Ends. Un monde d’héroic fantasy classique confronté aux mentalités de samourais, de nazis, de chevaliers, de cowboys et autres romains, c’est là l’originalité de Drifters. Une confrontation des cultures qui donnent des scènes marrantes, avec des petits détails positifs comme la langue crée pour le monde parallèle. Le trio principal est sympathique, mais c’est un peu les seuls personnages que l’on connait. Les autres Drifters sont plus des caméos qui serviront à la saison 2 (le pire reste l’amiral japonais, une scène d’1 minute…). Il y a clairement un manque d’opposition, les guerres se jouent souvent d’un seul côté. Pour les nombreuses « stratégies » militaires, ça ne semble pas très utile au vu de l’adversité digne d’un mode facile de Call of Duty. Il faut vraiment attendre la saison 2 pour tenter d’avoir plus de consistance, c’est un peu trop une longue introduction.
Le style visuel, le chara-design de Drifters est très spécial. C’est dans ça qu’on reconnait la patte NBC à la production, un produit très international. Ca ressemble à du comics US, on a pas l’impression d’être devant un animé. Après, ça n’est pas forcément moche mais c’est perturbant. Pourtant, ça semble reprendre des codes de l’animation japonaise. L’univers de Drifters est très sombre, c’est gore à souhait. Le problème vient qu’on a souvent l’impression de tomber sur des artworks stylés, mais des artworks et pas de l’animation.
Drifters, ce n’est pas mal, ça divertit avec son côté con et bourrin et on passe un bon moment à regarder les samourais contre Jeanne d’Arc. Après, on verra la saison 2 si elle améliorera les défauts de cette saison.