Durarara!!
7.6
Durarara!!

Anime (mangas) MBS (2010)

Pour ceux qui aiment un peu de musique en lisant, le premier (et meilleur) opening de "Durarara!!", un coup de cœur pour moi.


Je viens tout juste de terminer "Durarara!!" et ma déception est à la mesure de mes attentes. Déception au vu de la note. Déception au vu du réalisateur, Takahiro Ōmori, dont le nom de m'était pas inconnu, que ce soit pour son travail sur "La fille des enfers" ou pour l'excellente adaptation de "Baccano!".


"Durarara!!", adaptation de la light-novel éponyme de Ryohgo Narita (auteur de Baccano!) semble très proche de son prédécesseur. De par le graphisme, premièrement. Beau, fluide, dessin assez simple et fort bien maîtrisé pour ce qui est des personnages. Une animation léchée, bla, bla, bla, bande-son vraiment réussie, bla bla bla...


Au niveau de l'intrigue, on retrouve quelques similarités avec Baccano, on suit une multiplicité de personnages ce qui permet de diversifier les intrigues, avant qu'elles ne se rejoignent. Le côté puzzle, qui est familier à tout fan de "Baccano!" est donc bien là. Amoindri, mais on y reviendra.


Dernier point positif, le personnage de Shizuo, qui rappel quelque peu celui de Ladd. Shizuo est le seul qui possède un tant soit peu de charisme, ses interventions sont plutôt drôles. Pour être honnête, il est la raison justifiant au moins quatre des cinq points de ma note.


On touche là au problème premier de cet anime, les personnages qui sont presque tous aussi clichés et anti-charismatique les uns que les autres. Le trio formé par les trois protagonistes principaux, à savoir Mikado, Anri et Kida, sont tout sauf crédibles.
Par ici, je dévoile un peu d'intrigue. Vous serez prévenus.


Chefs des principaux gangs d'Ikebukuro, ils n'en n'ont ni la stature, ni le physique, ni le talent. Pire, ils n'évoluent pratiquement pas tout au long de la série. Ce trio d'amis se transforme en triangle amoureux, les deux jeunes tournant autour d'une fille à lunette et gros seins et au charisme d'une huître. C'est vu, revu et re-revu. Prévisible, chiant, comprenant son lot de "Oh, je suis amoureuse de deux garçons, mais que faire ?! Bon, je rougis, je dis rien et je me barre en courant pour créer un quiproquo" qu'on a vu dans tous les animés précédant. Avec des réflexions perverses de l'autre blondin et le personnage principal tellement timide qu'il en devient exécrable.


Mikado, notre "héros", chef des "Dollars", un groupe formé sur internet qui est sensé être inquiétant, passe son temps à recommander à ses ouailles la prudence et la gentillesse, les transformant en une sorte de milice de quartier qui efface les tags. Tout le monde est beau, tout le monde est mignon et rose, tout le monde s'allie via portable dans un monde inter-connecté afin de surveiller la ville et d'en épurer les vilains éléments perturbateurs. Les Dollars, sans couleurs, sont aussi sans saveurs. Et puis, ça fait un peu "Big Brother", non ?


Le blondinet qui dirige les Écharpes jaunes, un "color gang", est insipide. Il passe son temps à faire des blagues pour cacher sa tristesse car il porte un lourd secret.
Vous avez dit cliché ?

Pire, son lourd secret que tu sens venir à 500 mètres, absolument ridicule, est présenté comme la chose la plus tragique au monde.


La palme revient à Celty, la motarde sans tête. Sur le papier, le personnage est génial, inquiétant, mystérieux, absolument pas humain. Sauf que... elle se comporte comme une humaine. Et pas comme une humaine normale, non...
Comme une pisseuse de 15 ans ! J'ai pas d'autres mots pour décrire son comportement.
Elle s'engage dans une relation absolument malsaine avec son scientifique de petit copain qui la drague en la harcelant. Alors, comme toute personne reconnaissante, elle meurt d'envie de lui préparer des petits plats, et hop, romance niaiseuse à la sauce japanimation.
Et y a que moi que ça dérange, le fait qu'il aime une femme sans tête ??! C'est la pire chose qu'on pouvait faire avec un personnage qui partait si bien.


Les autres protagonistes sont relativement classiques, je n'en parle pas. Ah, si, le méchant, vil être qu'on reconnait à ses yeux demi-fermé et son air sardonique, tire les ficelles en coulisse. Il est conforme à tous les personnages de méchants de tous les animés du monde.
Pour le reste du casting, ils sont plutôt bien pensés. Le chara-design de Shizuo et sa personalité m'ont fait aimer le personnage, Simon est assez original, la bande à Kadota se défend.


Enfin, pour clore sur les points noirs, je parlerai du rythme. Là ou Baccano entrainait le spectateur dans une course endiablée ponctuée de scène d'action bien senties, Durarara!! se traîne lamentablement sur 24 trop long épisodes, avec des passages introspectifs lents et sans intérêt, qui desservent le rythme sans apporter à l'intrigue.


La faute à une histoire bien trop linéaire, je pense. Baccano! prenait au départ des personnages n'ayant rien à voir l'un avec l'autre, sur plusieurs timelines, et par un tour de force impressionnant recollait petit à petit tous les morceaux, le puzzle se recomposant sous nos yeux. En deux épisodes, les bases étaient posés, après, tout s'emballait.
Durarara, de par son lieu unique et son casting plus réduit (et bien moins charismatique) n'arrive pas du tout au même résultat et fini par ennuyer profondément. Le climax à la fin de la seconde partie avait réussi à m'emballer, mais mon enthousiasme est retombé comme un vieux soufflé, la faute à des antagonistes trop peu crédibles et à un rythme haché.


Dommage, il y avait beaucoup de potentiel...


Ps : Notez que ceci est un avis qui m'est personnel, je respecte bien sur les personnes ayant aimées l'animé en question. Ah, et je ne sais pas si la nouvelle saison évolue vers le mieux ou le pire...

Créée

le 30 mars 2015

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7 commentaires

Petitbarbu

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