Eatman se divise en deux parties mettant en valeur, un mercenaire solitaire du nom de Bolt Crank.
Dans la première partie composée de 12 épisodes, on le voit effectuer des missions pas forcément palpitantes dans divers endroits, tout en ayant une brève relation avec la femme qu’il rencontre la plupart du temps. Chaque épisode est indépendant des autres. De temps en temps, le spectateur voit un phénomène étrange : « un aéronef détruit en deux morceaux qui reste en lévitation dans le ciel ». Heureusement, l’explication est donnée dans l’épisode final afin de boucler le premier cycle. Le plus agaçant dans la série est son personnage principal qui ne parle quasiment pas. Ses silences sont parfois plus éloquents que ses propos. Dans cet anime, les scénaristes critiquent la façon dont le pouvoir est utilisé par certains hommes sur le peuple pour le conserver ou l’acquérir. Bolt Crank joue un élément perturbateur partout où il passe à cause de sa particularité qui le rend bizarre et quasiment indestructible. Ses motivations seront dévoilées au fur et à mesure des intrigues.
Dans la deuxième partie, ils ont soigné les génériques de début et de fin. Bolt Crank a changé de look : il porte des lunettes noires et un imper vert. Certaines histoires sont développées sur plusieurs épisodes afin de gagner en intensité et en dramaturgie. La plus intéressante est celle qui s’appelle « Ambrosian Days » qui ressemble à un mélange d’héroïc fantasy et de légende arthurienne. Cela provoque une rupture avec le ton général de la série même si la critique de l’exercice du pouvoir et de l’accession au pouvoir est toujours présente. Malgré des changements bienvenus dans cette seconde partie, Eat man 98 ne développe pas vraiment ce qu’il dénonce et le spectateur n’en saura pas forcément plus sur l’anti-héros que représente Bolt Crank, à la fin. En fait, c’est un personnage qui reste trop basique pour surprendre et tenir le spectateur en haleine sur 24 épisodes. D’où l’impossibilité de visionner plusieurs épisodes d’affilée.
Mais le problème majeur de la série : c’est qu’elle donne l’impression que l’on reste toujours à la surface des choses, sans gratter le vernis de ce qu’elle veut dénoncer en profondeur.