"New Sherlock, New Watson, New York", peut-être alors que je suis vieux jeu.
Oui, je sais, c'est très mal de juger une série sur un pilot. Surtout un pilot qui a leaké.
Alors, entant que fan de Sherlock by Moffat et Sherlock Holmes, les films, j'étais sceptique de voir le résultat. J'avoue, avec l'annonce de la série, j'ai fait un total déni sur le projet. Puis, mon amour pour le personnage pour Sherlock Holmes et celui pour la ville de New York m'ont donné envie de voir le résultat.
Je suis déçu, mais ce n'est pas la catastrophe que j'avais pu imaginé. Tout d'abord, Lucy Liu se révèle être le personnage le plus attachant et le plus intéressant de ce pilot. Alors que transformer Watson en femme, c'était vraiment risqué, et que les scénaristes sont de mauvais foi quand ils disent qu'ils ne joueront pas avec la tension amoureuse ou sexuelle entre Joan et Sherlock.
D'ailleurs, c'est presque dommage que ce jeu sexuel et un peu "Bad ass" n'est pas mis en avant. Miller qui interprète Holmes a quand même un bon potentiel sexy et torturé qu'il ne met vraiment pas en avant. Ici, Miller nous présente un Sherlock un peu demeuré sur les bords, qui donne plus l'impression d'avoir un Asperger que d'être doté d'une intelligence de déduction hors de la moyenne. Miller n'a aucun charisme dans l'épisode, alors que je sais qu'il peut en faire preuve, il est insipide, et se contente de sortir les répliques sans aucune passion.
Son génie passe totalement comme quelque chose de truqué pour le spectateur, c'est que rien ne lui est dévoilé. On n'est jamais dans l'enquête, car c'est Sherlock qui nous propose ses théories et on doit le croire, et bien entendu, il est infaillible. Il sort tout d'un chapeau magique, comme dans un copshow traditionnel. Et c'est pour ça qu'à la base, je ne suis pas un adepte des copshows, l'impression d'être pris pour un imbécile, car on ne nous montre pas tout, et ici, encore moins les liens que fait Sherlock entre les choses. L'histoire du pilot est inintéressante au possible, c'est bavard, rien n'est montré, et l'on s'ennuie dès les 10 premières minutes. Et encore une fois, c'est parce que l'on nous fait pas savoir ce que Sherlock voit, on doit attendre qu'il daigne nous transmettre ses connaissances, donc il est plus facile de sauter à la révélation que d'attendre.
Toute fois, j'étais content de retrouver NYC, elle est montrée sans bling bling, et ça me transporte toujours quand je vois cette ville. Malheureusement, comparer à Londres, elle ne joue pas son rôle de ville tentaculaire qui lui permettrait d'être un des personnages les plus importants de la série. Car ici, que ça soit NYC, Berlin, Paris, ça n'a aucune importance.
Bien entendu, Elementary va souffrir de la comparaison avec les films et la série anglaise, et encore plus de tous les changements. Mais je suis sûr que la série a un vrai potentiel, surtout que Miller pourrait prendre un autre angle pour donner plus de vie à Sherlock. Peut-être qu'en une saison, un grand méchant et quelque chose de plus feuilletonant passionneront les gens, quant à moi, je ne pense pas revenir.