C'est le genre de série qui peut autant vous arracher le coeur, des larmes de crocodile et la capacité à quitter votre lit, que vous indifférer, voire vous agacer si la magie ne prend pas.
Clairement, soit ça passe, soit ça casse.
Vous pouvez choisir de relever les faiblesses, de remarquer que Köta est carrément long à la détente, que les changements de ton tombent souvent comme des cheveux sur la soupe.
Vous pouvez aussi critiquer le fait que les filles soient souvent à poil, que les excès gore sont parfois mal à propos, que certains personnages sont finalement creux, une fois regardés en pleine lumière.
Que les thèmes, si intéressant soient-ils sur le papier, sont finalement traité un peu par dessus la jambe.
Vous auriez raison, ce serait une façon tout à fait raisonnable, rationnelle d'analyser cette série.
Mais si vous faites partie de ceux qui se retrouvent retournés par le générique de début à en avoir presque les larmes aux yeux, alors ce n'est pas un regard rationalisant que vous porterez sur cette série.
Ce thème arrache-coeur accompagne et porte la série tout du long, intensifiant d'autant chaque scène clé, magnifiant les moments émouvants.
La romance façon manga, je ne sais pas pourquoi, m'a toujours touché (probablement parce que j'ai grandi bercé par les anime de la 5, FR3, A2 et TF1), et c'est donc pour moi ici une valeur ajoutée plus qu'un éventuel défaut.
Au delà des thèmes évidents, c'est surtout la peur de la disparition, de nos propres souvenirs autant que nos émotions, de l'autre autant que de morceaux de nous-mêmes que cette série aborde, et elle le fait à merveille.