Souvent dans le cinéma, la thérapie est un prétexte. Ici, elle est le coeur d'une exploration pour parler de personnages, ou plutôt pour les laisser parler, se révéler, se tromper, se creuser, s'explorer au plus profond. Nous faire voir finalement ce qu'ils sont, ce qu'ils font, ce qu'ils pensent qu'ils font, ce qu'ils découvrent qu'ils sont. C'est un peu comme si nous n'étions jamais aller aussi loin dans les personnages, les dévoilant un peu plus, couche après couche, jusqu'à leur crue vérité. Le procédé d'une grande simplicité se révèle parfaitement immersif. Il ne se passe rien (pas d'action) et pourtant, tout est là ! Le cinéma redevient pure parole. Et on entre comme jamais dans les personnages. Alors certes, tout cela est un peu manipulateur, parfois réducteur ou séducteur. Oui, en nous allongeant sur ce divan alors que nous sommes tant privés des autres, c'est certainement de ce dont nous sommes tant frustrés (nos relations) dont nous nous abreuvons. En thérapie est un plaisir parce qu'elle nous montre la bataille des autres avec eux-mêmes plus qu'avec les autres. Et ça, ça change !