Percée à Hollywood
Entourage est tout à la fois : une bromance, une mise en abîme hollywoodienne, une œuvre chorale, des histoires d’amour et d’ego. Doug Ellin y raconte les péripéties de Vincent Chase, un jeune acteur...
le 24 oct. 2019
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Entourage, c’est un peu comme si quelqu’un avait transformé Hollywood en une cour de récré géante, remplie de stars, de soirées luxueuses, de disputes inutiles et de décisions de carrière prises à la légère. Diffusée par HBO, la série suit Vincent Chase, jeune acteur au charisme magnétique mais à l’ambition aussi floue qu’une scène filmée avec un filtre Instagram, et son groupe de potes d’enfance venus de Queens, qui décident de surfer sur sa vague de succès comme s’ils avaient trouvé une planche en or massif.
L’intrigue de Entourage ? En gros, il s’agit de suivre Vincent et sa bande – Eric, Turtle, et Drama – alors qu’ils naviguent dans le glamour, les drames, et les absurdités de l’industrie du cinéma. Le problème ? Tout semble leur tomber dans les mains sans trop d’efforts. Vincent, incarné par Adrian Grenier, est le genre de mec qui pourrait probablement décrocher un rôle dans un blockbuster en mangeant un burrito au coin de la rue. Tout est facile pour lui. Trop facile, parfois. Ce qui nous laisse avec un groupe de gars qui passent autant de temps à profiter des fêtes et des piscines à débordement qu’à réellement s’inquiéter de leurs carrières.
Eric, alias E, est un peu le "cerveau" du groupe, si on peut dire. Son rôle ? Essayer de donner un sens aux choix de carrière de Vince, tout en gérant une relation amoureuse compliquée (parce que, bien sûr, il fallait un peu de drame romantique dans ce cocktail de bling-bling). Turtle, le chauffeur-pot-de-colle en survêtements, est le genre de pote qui fait tout pour rester dans le game, même si personne ne sait vraiment pourquoi il est encore là. Et puis il y a Johnny Drama, le frère de Vince, une star déchue des années 90 obsédée par son propre retour improbable sur le devant de la scène. Drama est sans doute le plus fun du groupe, oscillant entre ridicule et tragique, une vraie caricature ambulante des has-beens d’Hollywood.
Mais la vraie star d’Entourage ? Ari Gold, l’agent de Vincent. Joué par Jeremy Piven, Ari est un cocktail d’arrogance, de rage et de sarcasme à haute dose. Ce mec pourrait vendre un rôle principal dans un film d’horreur à un acteur qui cherche un biopic sur Gandhi. Ses répliques cinglantes et sa capacité à exploser à chaque contrariété donnent à la série un rythme frénétique qui tranche avec le côté un peu nonchalant du reste du casting. Ari est le genre de type qui fait flipper tout le monde dans son bureau, mais dont on ne peut s’empêcher d’admirer la maîtrise absolue des rouages d’Hollywood.
Ce qui fait le charme de Entourage, c’est cette immersion totale dans les coulisses de Hollywood, mais vue à travers les yeux d’un groupe de mecs qui n’ont visiblement pas encore tout à fait réalisé la chance qu’ils ont. C’est un peu comme regarder des gamins dans un magasin de bonbons, sauf que les bonbons, ici, ce sont des contrats à plusieurs millions de dollars, des maisons à Los Angeles et des Ferraris. On suit leurs aventures de casting en casting, de soirées en soirées, de décisions improbables en rebondissements invraisemblables.
Visuellement, la série ne lésine pas sur les paillettes. Les décors ? Des villas gigantesques, des piscines, des plages de rêve, des bureaux en verre avec vue imprenable sur L.A. Chaque épisode est un tour dans les coulisses de l’opulence hollywoodienne, où tout brille, sauf peut-être les décisions que Vincent et ses potes prennent pour gérer sa carrière. Il y a quelque chose d’à la fois fascinant et frustrant à regarder ce groupe d’amis se promener sans se soucier de rien, même quand tout semble sur le point de s’effondrer.
Mais là où Entourage déçoit parfois, c’est dans sa répétitivité. À force de voir Vincent décrocher des rôles sans vraiment se battre pour, on perd un peu l’enjeu. On aimerait le voir galérer plus souvent, remettre en question ses choix, se lancer des défis. Mais non, il se contente souvent de suivre le courant, en comptant sur la chance ou Ari pour gérer ses problèmes. Et si l’on rit souvent des mésaventures de Drama ou des plans foireux de Turtle, le schéma se répète un peu trop : succès, crise, fêtes, réconciliation. Recommencez.
En résumé, Entourage est un divertissement plaisant pour quiconque aime les paillettes d’Hollywood et les bromances où tout tourne autour des belles voitures, des mégas contrats, et des punchlines d’Ari Gold. Si vous cherchez une plongée légère dans le monde du cinéma avec juste assez de drame pour maintenir l’intérêt, c’est un bon choix. Mais ne vous attendez pas à des rebondissements complexes ou des moments de réflexion profonde sur la célébrité. Ici, c’est la fête en permanence, avec des dialogues piquants et des amis qui profitent de la vie comme si le ciel leur appartenait… tant que tout va bien.
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Créée
le 4 nov. 2024
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