Deux acteurs, figurants, rêvent d’une plus grande carrière. Chaque épisode de cette série les mettra en scène auprès de stars (réelles) dont la renommée n’est plus à faire.
Ça donne sacrément envie, n'est-ce pas? Surtout quand on voit les noms des invités choisis. Ben Stiller, Kate Winslet, Samuel L Jackson, Orlando Bloom, ou encore David Bowie, entre autres auront chacun leur épisode.
Ou presque.
Car là où le concept de Extras est alléchant au plus haut point, la déception l’est tout autant une fois qu’on est dedans.
Les stars n’apparaissent que quelques petites minutes par épisode. Genre le maximum doit être 5 minutes à l’écran. On aurait pu profiter de tellement de choses avec cette ribambelle de célébrités, mais non. Il est presque parfois question de remplissage tant on se demande alors à quoi elles servent. C’est même pire que ça… elles ont quasiment toutes le même rôle. Elles ont la grosse tête et font quelques blagues avec leur carrière ou leur image. L’intérêt s’enfonce alors davantage face à une utilisation franchement pas maline de tous ces talents.
C’est pour moi le plus gros défaut. Un concept sous-exploité (pour ne pas dire menteur mais ce serait extrême), qui une fois la « surprise » passée, n’a plus rien à proposer.
Mais alors, Extras, c’est quoi ?
Eh bien, il est davantage question, principalement dans la première saison, d’un sujet par épisode. On a le droit au racisme, à la religion, j’en passe et des meilleures.
Et on se focalise donc sur ces deux figurants, ces deux héros du moment.
Deux losers dans l’âme, amis de tous les instants. Leur amitié fait plaisir mais leur histoire est absolument inintéressante. Tout est déjà résumé : ils rêvent d’une plus grande carrière. Pour combler les épisodes, ce seront des interactions parfois habiles mais plutôt lassantes avec tout un tas de personnages secondaires. Et je n’ai pas accroché, il n’y en a pas un qui sort du lot ou qui révèle enfin un peu de génie.
La plupart des blagues sont recherchées, voire intelligente, il y a un certain bon humour, mais qui ne fonctionne pas dans un univers qui manque cruellement d’ambiance. Il manque vraiment quelque chose, mais du coup c’est tout l’engrenage qui en pâti.
Dès fois il y a un sursaut, une vraie bonne blague… et puis hop ça coupe d’un coup on passe à autre chose sans en profiter.
Au final, ces gags deviennent d’une lourdeur extrême… Quand Maggie est là, on sait déjà que quand ce sera à son tour de parler, de réagir, elle fera une bêtise ou dira quelque chose de travers. Et ce n’est jamais ô grand jamais dans la subtilité ! La palme revient à l’agent, le personnage le plus lourdingue du petit écran, qui donne juste envie de péter un câble. J’ai conscience que c’est leur rôle d’être de sombres abrutis attardés, mais on en arrive au point que ce n’est même plus drôle, mais juste rageant.
Tout est en fait à l’image de ce « générique » d’ouverture froid où le titre apparaît sans renfort et qui nous laisse vainement tenter d’entrer en scène. Heureusement, le générique final arrive habilement à renvoyer l’image presque tragi-comique qui tente de nous être livrée. Signe de délivrance inconsciente, il est pour moi le plus gros point fort de toute la série, enfin une réussite.
Notons qu’on aura droit dans la saison 2 à une sitcom dont Ricky Gervais lui-même m’a convaincu de sa médiocrité (et malheureusement elle est bien trop présente).
« Is he having a laugh » ?
Pour moi, c'est non.
Malgré tout, content d’avoir pu découvrir cette série, elle renforce mon amour pour Rick Gervais après The Invention Of Lying qui est une autre idée lumineuse qui s’éteint dès ses premières minutes. Et merci aux membres de SC, comme SmileShaw, qui sont toujours là pour défendre les œuvres qu’ils aiment tant.
J’aurais au moins appris que « Smile » signifie « sous-rire ».