Alors voilà, on est bien emmerdé chez Marvel. Chris Evans et Robert Downey Jr. ne sont plus sous contrat, on a fait crever quelques persos par-ci, renvoyé d'autres persos dans l'espace par-là, fait des misères à Wanda, il ne reste pas grand monde sur le bateau.
En attendant les films (dont les affiches de 2020 puis 2021 ne sont quand même pas ultra folichonnes), il fallait occuper une place vacante et c'est désormais au tour du Faucon et de Bucky d'essayer de meubler.
Et que voulez-vous que je vous dise? C'est une série qui se regarde, c'est pas fou, c'est pas bon, si c'était une boisson, ça serait un soda pas frais. C'est sympa un soda, mais bon, quand c'est pas frais, ça perd tout de suite en qualité (oui, j'ai mis les mots "soda" et "qualité" dans la même phrase, je n'ai peur de rien).
En parlant de peur de rien, Falcon et le Soldat de l'hiver ne se laisse pas intimider par l'éventuelle menace du ridicule. Par exemple, la "méchante" n'en impose pas du tout, la faute à un visage un peu trop poupin pour être pris au sérieux, l'occasion de recaster Erin Kellyman qui avait déjà fait l'exact même pareil (j'écris ce que je veux) effet dans Solo.
Ou alors, ressortir Sharon Carter du formol où on l'avait laissée dans Civil War pour en faire un personnage qui n'est tout simplement plus du tout le même, en plus d'être passablement désagréable.
Et que dire de cette scène lamentable de nullité où les "méchants" affrontent les "gentils", ça se bastonne sévère, ça sort des couteaux quand tout à coup : UN MORT. Normal, non? Ils se battaient pas pour le fun, vous vous dites, comme je me le disais alors. Eh bien figurez-vous que nous avons tort. L'assemblée se regarde alors en panique avec un corps sur les bras. ILS SE BATTAIENT AVEC DES COUTEAUX, ILS S'ATTENDAIENT A QUOI?
Bref, passons et saluons quelques acteurs, Daniel Brühl m'a fait marrer, cabotinant gentiment, Wyatt Russell était plutôt pas mal aussi, petit coup de cœur pour Florence Kasumba que je ne m'explique pas, j'ai bien aimé son perso aussi fugace soit-il. Le duo tête d'affiche... Bon... Je sais pas, je trouve pas le Faucon ultra intéressant, même si on tente de lui donner un peu plus de relief, quant à Bucky, il chonchonne sévère depuis Captain America 2, c'est gentil mais on commence à en avoir un peu notre dose.
Reste un discours qui m'a touché sur la place des Noirs aux Etats-Unis et évidemment aussi ce monologue de Faucon sur ce que pourraient faire les puissants s'ils arrêtaient deux secondes de penser qu'à leur cul. Ok, c'est probablement naïf, mais ça fait du bien de l'entendre et si ça ne vient pas du rouleau-compresseur Disney-Marvel, je ne sais pas si ça viendra tout court pour espérer que ça soit audible.
C'était pour les bons points d'une série qu'on résumera malgré tout comme ne cassant pas trois pattes à un canard. Vous savez, j'ai lancé cette série, comme WandaVision avant elle, en me disant que si je voyais les films, j'aurais toutes les cartes en main. Mais le dernier épisode finit sur ce qui aurait juste pu être le début de la série. Il s'est passé du rien avant, ou du pas très intéressant. Allez, je tente Loki.