Ce Falcon and the Winter Soldier, je l'attendais, et pas qu'un peu. Pourtant cette attente me surprenait moi-même puisqu'il s'agit de la suite spirituelle de Captain America : Le Soldat de l'Hiver et Captain America : Civil War, 2 oeuvres qui, malgré leurs qualités indéniables, font parties des films du MCU que j'apprécie le moins. Pas de chance : la série est directement allée les rejoindre.
Je n'ai pas vraiment envie de tirer sur l'ambulance puisque comme les 2 films précités, cette série a de grandes qualités... enfin sur le papier. L'idée de d'approfondir 2 personnages vachement fades et restés dans l'ombre jusqu'à présent est assez alléchante et le concept d'adapter des problématiques actuelles (gestion des migrants, racisme) dans l'univers Marvel est louable. Mais l'ennui, c'est que tout ça c'est traité avec le cul. Déjà l'écriture est franchement pitoyable, nous apportant un lot de scènes qui ne servent absolument à rien ou terriblement gênantes, mais aussi des dialogues qui me donnent envie de nettoyer mes tympans avec du papier de verre. Et le scénario n'est pas du tout aidé par la réalisation de Kari Skogland. Certes, elle a réalisé tous les épisodes ce qui donne à la série une certaine uniformité... mais une uniformité plate. Tout semble super mou, sans énergie. La faute au scénario ? Peut-être. Ou alors était-ce cette esthétique moche des films du MCU ? Ou alors ces effets spéciaux qui sont pour la plupart franchement dégueulasses (la poursuite en camion, arghhhhh...) ? Ou alors ces scènes de combats ennuyeuses pour la plupart ? Ou alors les 4 ?
Mais le plus gros ratage de Falcon and the Winter Soldier, ça reste quand même les personnages. Les mots me manquent tant ils sont foirés. Là je suis obligé de faire une liste puisqu'il y a pas mal de bonnes et de mauvaises choses à dire :
Le Faucon : Un personnage oubliable dans les films et qui l'est encore plus dans sa propre série. Un exploit moi je dis ! Ce type a non seulement autant de charisme qu'un oiseau de proie passé dans les pales d'une éolienne mais en plus la série a été incapable de le développer de façon intéressante en 6 épisodes. C'est carrément dramatique. Son arc narratif ? Retaper un rafiot de pêche et devenir le premier vrai Captain America noir. Sérieusement ? C'est lui le personnage principal ? Avec son costume moche ? Mince... Comment elle s'appelle déjà la série ?
Le Soldat de l'Hiver : Un individu brisé de l'intérieur en raison de son passé de machine à tuer. Intéressant non ? Tant mieux : la série n'en fait rien. 2-3 thérapies, un flashback et quelques discussions et ZOU, c'est plié ! Bucky est fade et ne sert à rien. Même pas de scènes de combat d'antologie (enfin un peu, mais vraiment très peu). Retirez-le du scénario et l'histoire resterait la même. Quel foirage ! Comment elle s'appelle déjà la série ?
Sharon Carter : J'ai même pas envie d'en parler...
Baron Zemo : L'un des meilleurs méchants du MCU devient gentil : youpiiiiiii (aidez-moi) ! Bon, au moins il a son fameux masque qu'il ne porte que... pendant une minute, durant toute la série... Vous foutez vraiment de nous là, non ?
John F. Walker (aka Captain America) : Ah ben non : lui il est pas foiré pour le coup. Lui il tient plutôt bien la route ! Beau boulot ça, John !
Les Flagsmashers : Une relecture vraiment intéressante d'un méchant Marvel et plutôt badass. Leurs masques pètent la classe tout comme leurs motivations. Par contre ils sont vraiment très cons, surtout leur leader, une rouquine très têtue et bête comme un pied. On était à ça de réussir.
George Batroc : Ils ont fait revenir un de mes méchants secondaires préférés et ils n'en ont rien fait. Je pourrais pleurer. Au moins, il maîtrise toujours autant bien la savate et l'art de balancer des répliques en français que même un Français ne comprendrait.
Moral de cette liste ? Presque tous les personnages, c'est de la merde. Vraiment de la merde. Je crois que je vais en rester là avec ce piaf à étoile et ce soldat du PTSD. Pour conclure, j'ajouterai simplement que tout le monde est content à la fin, que les héros survivent et que les méchants très méchants meurent. Comme quoi, le ridicule ne tue pas.