Fallout (1997) : à mes yeux, le meilleur des cRPG « old school » de tous les temps. Sombre et cynique à souhait.
Fallout 2 (1998) : une excellente suite, très généreuse, mais moins bien maitrisée que l’original (un peu trop d’humour potache et de références appuyées à la pop culture).
Fallout 3 (2008) : « Oblivion with Guns » par Bethesda. Beurk ! Oubliez toute subtilité d’écriture, l’univers va prendre un sale tournant docilement trash en mode FPS…
Comment ça je suis un gros connard ?! Non, un puriste monsieur. Non, pas besoin qu’on me parle de New Vegas !
Pourtant aujourd’hui, ce troisième opus (sa suite et ses dérivés) est devenu (à mon grand dam) le modèle de référence du plus grand nombre lorsqu’ils vous parlent de Fallout.
Et évidemment, la série ne peut se défaire du modèle et de l’esprit Bethesda qui fait référence aujourd’hui…
Néanmoins, je vais tenter de ne pas trop juger la série sur le modèle dont elle s’inspire ou tente de s’inspirer (ou celui que je voudrais qu’elle s’inspire). En fait si, un peu quand même…
Et ma première réflexion en regardant ce show : N’est pas George Miller qui veut ! pour donner corps à un univers post-apo crédible et envoutant. Rien que de voir autant de végétation à la surface… Pour l’immensité de terres désolées on ira voir ailleurs…
D’ailleurs dès le premier épisode, le fait d’entrecouper la séquence dans l’abri avec celle des chevaliers à la surface, prive le spectateur du suspense qu’aurait pu procurer la découverte du monde extérieur, c’est à dire en même temps que la sortie de l’héroïne de l’abri. (Un moment très fort dans le premier jeu où tout était à explorer et découvrir.)
Et ces chevaliers de la confrérie justement…Mystérieux et mystiques à souhait dans le premier jeu, comme l’infrastructure qui les hébergent. Qu’ils soient en réalité ici de gros connards fanatiques ne me dérangent pas (c’est dans l’esprit Fallout pour le coup) mais là encore, la série nous les présentent bien trop vite en tant que tels. Et dans le show leur armure ne fait pas rêver…
Ensuite, que l’on veuille faire dans le trash et le décalé, n’excuse nullement la paresse dans les mises en situation où les protagonistes du show semblent se croiser et se retrouver comme si tous étaient dotés d’une puce GPS. Pour l’immensité de terres désolées on ira encore voir ailleurs…
Scène d’action : ralenti + câblage (insérer musique rétro). Wahou ! Du p’tit Nolan…
Et combien de fois l’héroïne va t’elle arborer ce sourire niais (en contemplant de mauvais figurants dans des situations toutes aussi niaises ?). Mais tout le monde surjoue dans ce show ! C’est le ton de la série, t’as encore rien compris toi !
Bon l’idée de faire évoluer un personnage naïf vers un combattant endurci qui va perdre ses illusions est néanmoins respectée. C’est pas transcendant dans la démonstration cependant. Dommage que ça ne soit pas bien plus radical. La goule est presque plus interessante dans son traitement.
Bon que dire de plus ?
Que la série fait dans le trash et le décalé sans que ce soit jamais vraiment drôle, ni subtil. Que la série est en vérité bien trop à l’image d’un jeu Fallout estampillé Bethesda…
Que l’on tente vainement d’y mettre quelques thèmes ou références (comme le communisme) sans aller véritablement au fond du sujet et qu’on étire le tout.
Et toute la série repose sur une révélation qui n’en finie plus de s’étirer jusque sur ces plans d’une héroïne les larmes aux yeux dans le dernier épisode… Ça s’appelle du remplissage ça. Mais on veut du ralenti on vous dit !
Bon la série m’aura quand même donné envie de refaire les deux premiers jeux (C’est pas comme si je les faisais presque tous les ans depuis plus de 25 ans).
Lucy, mon nouveau perso, mérite d’aller faire un tour aux Golden Globes de New Reno pour son interprétation…
Pas beaucoup plus reluisant que « les anus du pourboire » tout ça.