Arrêtez vous au pilote !

Beaucoup de séries peuvent parfois décevoir après un début prometteur. Ici, le pitch ambitieux est vraiment mené de front au cours d'un premier épisode réussi, sobre et touchant. L'impensable se produit, et comme des fourmis dont la fourmilière vient d'être saccagée par un randonneur, les personnages s'agitent, sont dans le déni, avant d'accepter une nouvelle réalité.

Excellente parabole du déni face au dérèglement climatique et ses conséquences sur nos sociétés, la série nous prépare à un exode accéléré, organisé par un gouvernement danois vite dépassé par l'ampleur du projet : évacuer un pays tout entier, et reloger sa population ailleurs en Europe, où l'immigration est déjà un problème...

Sauf que dès le deuxième épisode, tout s'enlise. Comme un colorant artificiel qui disparaît à la cuisson, les bonnes idées de départ s'effacent et laissent vite place à un récit lent, confus, et ennuyeux à mourir. Des anecdotes invraisemblables s'étirent en longueur, et l'héroïne principale devient tout simplement agaçante.

Dès lors, non seulement les personnages semblent comme abandonnés par les scénaristes, mais tout le réalisme et la sobriété du début se transforment en fable irréaliste et fainéante, mal traitée et apparemment pas du tout réfléchie.

J'ai voulu y croire jusqu'au bout. Epargnez-vous ce supplice.