Vraiment dommage...
Les premiers épisodes m'avaient fait espérer que Fate/Stay Night Unlimited Blade Works serait du calibre de Fate/Zero (énorme), sauf que non, la série s'est vite redirigée vers du vieux Fate/Stay Night, que je n'avais pas aimé en globalité. Mais bref, voyons pourquoi je dis ça :
(-) Points négatifs :
-Les personnages sont creux, et donc pas super attachants :
- Ce sont des caricatures d'une personnalité : entre le héro neuneu pseudo-justicier qui crie "SAIBAAA !" toutes les 5 secondes, la magicienne tsundere au possible, et des méchants diaboliques qui rient très forts... Du coup, on sent souvent la vacuité et l'absence de complexité de leur personnalité à l'occasion de leurs réactions ou des dialogues. Le gentil est absolument gentil, le méchant absolument méchant (au contraire d'un Kiritsugu Emiya, d'un Kariya Matou ou d'un Waver Velvet qui étaient imparfaits, et donc intéressants). Certains pensent qu'il s'agit des codes du shōnen, mais je ne suis pas d'accord : Que les personnages aient un type particulier de personnalité, oui, d'accord. Qu'ils ne soient définis que par un seul adjectif, non, c'est clairement insuffisant. Et, pire encore, on sent parfois "l'utilitarisme" des agissements des personnages de F/SN:UBW, qui ne correspondent pas tant à leur caractère qu'à la direction dans laquelle a décidé d'aller le scénariste. Et ça donne des réactions totalement incompréhensibles et pas mal de discours biens moisis sur une musique qui voudrait pourtant nous faire croire qu'on assiste à quelque chose d'épique.
- La caméra est ultra centrée sur Shirou Emiya, les autres personnages n'étant développés qu'en leur qualité d'allié ou d'opposant d'Emiya. C'est courant dans la fiction, rien d'extraordinaire, sauf que c'est un point CRUCIAL dans un scénario de "battle royal" : La multiplicité des personnages développés est essentielle pour donner de l'intérêt au combat, premièrement pour ne pas être sûr d'avance de qui va gagner/perdre, survivre/mourir, mais aussi parce qu'on n'a pas forcément tous envie de soutenir Shirou ! C'est comme regarder une Coupe du Monde de foot en nous forçant à la regarder du point de vue de l'équipe de Bosnie-Herzégovine : J'ai rien contre eux, mais c'est un peu redondant et j'aimerais bien voir les autres aussi !
Cela tranche forcément avec Fate/Zero qui développait bien plus de personnages (et de bien meilleure manière), ce qui avait l'avantage de nous permettre de nous attacher à plusieurs protagonistes, Magi comme Servant, tout en sachant qu'ils risquaient forcément de s'affronter à un moment (bon sauf la bande des deux psychopathes, mais ils faisaient figure d'exception et leur rôle de tarés qui s'assument était horrible mais drôle).
-Pas vraiment de sujet de réflexion proposé, ce qui est à peu près la conséquence directe de l'absence de personnalité complexe des personnages. Bon, le débat Emiya/Archer sur le sujet "Je veux être un justicier"/"-Non tu verras c'est totalement vain"/"-Oui mais quand même, parce que JE SUIS UN GENTIIIL" a le mérite d'exister, mais en faire la seule réflexion de la série est un peu faible.
-Du (gentil) fan service avec des plans sur les cuisses des héroïnes sans raison. C'est pas Highschool of the dead, heureusement, mais ça manque quand même un peu de subtilité.
(+) Points positifs :
-De très bons graphismes (merci Ufotable), du coup c'était très sympa de voir les 1ères scènes de F/SN en version remastérisée (l'anime ne diffère de F/SN qu'au bout de quelques épisodes).
-L'OST est particulièrement excellente. Dommage qu'elle sonne faux dans un scénario qui ne la mérite pas.
En conclusion :
Selon moi, Fate/Zero était un carton plein car le scénario a été écrit via un light novel différent du visual novel original. En voulant se reposer sur ce scénario original, qui est franchement pas génial, plein d'incohérences et dépourvu de réflexion intéressante, F/SN perd tout ce qui constituait son talent.
Je met 6 quand même car j'ai aimé le début.
[EDIT :] Oh et puis merde, je méprise cette série, je lui met 5, soyons honnêtes !
Et je m'excuse pour le titre de ma critique, vraiment désolé.