Mon gros saucisson entre les gougouttes à maman!

C’est drôle, quand je vois les commentaires ici et là à propos de cette série, c’est toujours la même rengaine qui revient: « C’est le titre de la série où sa critique? », « Elle porte bien son nom », « Tout est dans le titre », etc. Bref, je trouve cela ironique d’attaquer l’originalité d’une série en utilisant des commentaires se ressemblant tous et n’allant pas chercher bien loin…

On pourrait croire au vu de cette introduction de critique que je suis là pour défendre bec et ongles cette série créée par Igor Gotesman et Pierre Niney, mais il n’en est rien. Fiasco est d’une inégalité sans nom, elle balance des éléments à tout va, qui font parfois mouche, et parfois pas du tout. C’est un grand melting-pot dans lequel un tri sélectif n’aurait pas été du luxe.

Le côté « The Office » dans lequel on suit une équipe de tournage qui enchaîne les galères, c’est très sympa. D’ailleurs, on enchaîne les épisodes en espérant en voir toujours plus niveau péripéties, comme si en tant que spectateur, on voulait à tout prix que les personnages de la série se plantent. Le casting est convaincant, on voit que c’est tourné par une bande de potes. J’ai eu un coup de cœur pour Pascal Demolon, qui vole la vedette au reste du casting dans le rôle d’un producteur complètement à côté de la plaque.

Par ailleurs, les différentes reconstitutions d’époques présentées pour le film (Seconde Guerre Mondiale, Vikings, …) sont soignées, et cela permet aussi de voir un peu l’envers du décor des tournages (j’ai toujours été fasciné par les œuvres un peu méta de ce genre).

Niveau humour, ça marche une fois sur deux. Il y a des gags ou situations très bien sentis, comme les différents twists amenés tout au long de la série. Puis à côté de cela, il y a les gags tirés en longueur. Et quand je dis en longueur, c’est vraiment parce que c’est long et interminable… Quand Pierre Niney balance une vanne en mode « ah j’ai fait un lapsus », qu’il créé le malaise et qu’il le fait à de très nombreuses reprises, on finit par souffler du nez. Le côté maladroit aurait pu être mieux amené s’il n’était pas répété autant de fois… Il en va de même pour le côté « malaisant » de l’ensemble.

Un point de plus aussi pour le générique de début et de fin, qui revisitent Rachmaninov avec brio. La musique est entêtante et aide à situer l’ambiance de la série.

En lançant Fiasco, je ne m’attendais pas à une grande série, mais tout juste à quelque chose de divertissant. La série m’a en effet diverti, même si l’inégalité qualitative assombrit pas mal le tableau. Avec une sélection plus précise et en enlevant toutes les vannes en trop, on aurait pu tenir une petite pépite d’humour. Mais ça reste tout de même sympathique à suivre, le petit nombre d’épisodes étant un + à ma découverte de la série à une période où j’avais peu de temps libre!