First Love est un drama qui ne m'a pas laissé indifférent, loin de là. A tel point que cela m'a poussé à réécrire une critique, ce qui faisait un petit temps. Cela m'a rendu nostalgique, car le scénario a été inspiré par deux titres de chanson, Utada Hikaru, la voix de diva japonaise des 90's avec First Love et Hatsukoi. Une voix incroyable qui donne des frissons. Je connaissais "First Love", B.O. de Majo no Jouken (un drama que j'ai vu), un autre de ses titres a été la B.O. du drama Hero (que j'ai aussi vu) qui avait cartonné à l'époque. C'est un drame romantique avec une approche plus adulte et plus mature. First Love a utilisé des techniques pour sa sérié insufflées par d'autres références que je vais énumérés : Sekai no Chuushin de, Ai wo Sakebu pour l'alternance entre le présent et le passé, "When my love blooms" lorsque votre premier grand amour ressurgit au bout de tant d'années alors que vos couples ou vos vies battent de l'aile. Des dramas que j'ai aussi visionnés, ce qui commence à me faire peur, ce qui laisse transparaître mon côté geek que j'assume totalement. De toute façon, on a tous des passions, par conséquent, on est tous otaku de quelque chose, peu importe la nature. Par contre, ce drama n'est pas un crossover, prendre des ingrédients de différentes œuvres et les utiliser n'importe comment. . Toute œuvre est de toute façon source d'inspiration. First Love est un drama qui a une âme, une originalité et une thématique puissantes et universelles. Comment oublier son premier grand amour de jeunesse, et s'en remettre. Surtout si comme pour certain(e)s par manque de communication, de timing et/ou par méprise des intentions. Lorsqu'on connaît un tel échec, comment aussi feindre le fait que cela ne nous touche pas alors qu'on doit construire sa vie d'adulte. Le switch entre le passé et le présent ajoute de la subtilité scénaristique et d'absence totale d'explication, car cela va de soi. Il y a des silences bien plus explicites que des mots. La clarté et la luminosité printanière d'un amour fort et insouciant de jeunesse, et de l'autre, l'obscurité et la gravité démontrent la perte totale de cette insouciance dans le présent, les affres de la vie et de ses probables regrets. Surtout d'avoir fait le mauvais choix au mauvais moment ou de ne pas avoir été là lorsqu'il aurait fallu... On y vient : le fameux "timing". Lorsqu'on arrive à un âge avancé, même si nos amours ont été des échecs, va-t-on encore se lancer dans une nouvelle histoire ou alors a-t-on déjà abandonné l'idée. La partie du "présent" sont magnifiquement interprétée par les acteurs Hikari Mitsushima et Takeru Sato, des tauliers, qui abordent pas mal de questionnements, de sujets que peuvent ressentir des personnes de ma génération, voir plus jeune ou plus ancienne aussi. Si en plus votre premier grand amour se retrouve à la croisée des chemins. Alors comment réagir ? First Love aborde et développe cela avec justesse. Veut on vraiment ouvrir à nouveau cette blessure qu'on n'arrive pas toujours à cicatriser totalement. Personne n'est à blâmer, deux situations différentes, deux réactions différentes. Yae est triste, se sent seule. Son seul rayon de soleil est son enfant. Harumichi a décidé de s'interdire de tomber à nouveau amoureux, des amours sans attente, successifs et sans lendemain. Il peut paraître pour un beau salaud, mais c'est le résultat d'une souffrance qu'il n'arrive pas à exprimer. Les réactions féminines et masculines sont bien exposées, notamment par l'expression et ses absences des sentiments, sans entrer dans une généralité caricaturale, mais en adéquation avec les personnages. Hommes et femmes, nous sommes pareils. Mais émotionnellement, ce n'est pas tout à fait le cas, et c'est ce qui fait tout son charme. Yae a ses responsabilités de maman, du bien être de son fils, et même si elle est malheureuse en amour avec son mari, ce dernier le père de son enfant. Harimichi, quand à lui, a l'air égoïste et pense que Yae s'est montée ingrate plus, et par conséquent responsable de sa solitude permanente. Même si Yae est aussi dans le cas, elle peut s'accrocher à son fils alors que lui, il n'a personne. Mais c'est un masque, au fond de lui, il se goure, mais il a peur. Peur d'avoir à nouveau mal. Yae un peu moins, elle est plus décidée, même si la culpabilité s'imbrique. Harimichi hésite et est plus torturé, ce qu'il ne montre pas en public, sauf lorsqu'il est seul entre ses quatre murs. La personne à fleur de peau n'est pas celle que l'on croit dans cette histoire. C'est très bien abordé, car on fait tomber une nouvelle fois ce mythe.
Arriveront-ils à surmonter leurs passés respectifs tout en accommodant leur présent ? Pour le savoir, il faut regarder le drama en entier. First Love est une romance qui s'adressent autant aux hommes qu'aux femmes. Lorsqu'une œuvre est si bien construite et amenée, le genre n'a pas d'importance. Seule la valeur se juge.