Éclair de génie
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le 16 nov. 2020
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The Flash reste un bel événement télévisuel qui secoue le spectateur lambda aux yeux ébahis devant le bolide écarlate. Le revoir dans sa période presque old school n'entache rien au programme qui soulève un éventail de scènes marquantes dans la tête remémorées à grande vitesse dès les premières notes de l'excellent thème de Danny Elfman. Le plateau minuteur sous pression, la vibration à travers le mur, la course sur des billes, etc. il y en a eu des épreuves où le héros a dû exceller ! C'est ce qui plaisait, expérimenter la vitesse dans n'importe quelle situation avec un homme qui ne s'en privait pas pour l'utiliser aussi dans sa vie quotidienne. Qui pourrait l'en blâmer alors que nous en mourrions tous d'envie de le faire ?
Outre ce fantasme, The Flash en tant que série TV, a mis la barre haute en respectant le personnage dans une qualité constante assez étonnante pour le genre qu'il représente. Contrairement à maintenant, les adaptations de comics à l'écran étaient décriées mais le Batman de Tim Burton a ouvert un joli créneau qui a permis à la série The Flash d'exister. En puisant dans la richesse créative du film de Burton, la série s'est assurée une crédibilité avec sa propre identité. Ambiance uchronique, jeu de lumière très coloré, musique épique de Shirley Walker (qui reprendra une des compositions lors d'un épisode de la série animée Superman où Flash apparaît), les atouts étaient bien là pour attirer n'importe quel spectateur. Pourtant, elle n'aura duré qu'une saison, portée par un budget effets spéciaux bien employé mais onéreux pour le network qui l'accueillait.
Au moins dans ces 22 épisodes nourris par le crime instauré par des vilains au charisme assez fort pour freiner le héros dans ses actions, John Wesley Shipp a honoré le costume avant de voguer vers d'autres projets dont la série Dawson. En tant que Barry Allen, bourré de charme, le personnage distillait une faille étalée sur divers épisodes, celle de prendre trop à coeur l'opinion publique qui remet en cause les agissements de son alter ego. Ajouté au mépris de son père qui considère sa voie scientifique réservée aux faibles, Barry perd de l'assurance réajustée par son amie Tina McGee, le cerveau indispensable à sa fougue. Le duo fonctionne bien et n'hésite pas à glisser en filigrane l'idée d'une romance jamais entamée (sauf dans les rêves, bien sûr !).
Le troisième personnage régulier à compléter le casting, Julio Mendez, reste le blagueur de service qui aura l'occasion de sortir de ce statut pour des intrigues dont il est une clé essentielle (le très bon épisode Le saut dans le temps) et soulever le doute sur la double identité de son ami.
La réalisation est soignée en signant quelques plans séquences pour les pré-génériques et les scénarios sont solides allant d'une réalité sociale (ép. 2 La cour des miracles avec un scientifique complexé par la pauvreté dont il est issu) à l'esprit comics pur. Pour ce dernier point, le manque de connaissance sur l'univers du héros ne gâche en rien la vision, seule la représentation de la vitesse au service de la justice comptait. Quelques comics plus tard, les références (personnage & dessinateurs) sont plus vives dans la tête pour les apprécier. La meilleure restera celle de l'épisode 19 face au maître des miroirs où Barry emprunte l'identité d'un ennemi bien coriace.
Beaucoup d'acteurs se sont joints à l'aventure et pas des moindres (Bryan Cranston, très fringant en vilain millionnaire, Angela Bassett, Mark Dacascos, Jeffrey Combs, Richard Belzer, Mark Hamill, etc.). La mode vestimentaire des années 90 peut piquer des yeux (costume XXL, vêtements bariolés) ainsi que l'aspect désuet de certaines séquences mais la série restera toujours au top par l'approche réussie du personnage qui mérite largement sa place au sein des meilleurs formats TV sur les super héros.
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Créée
le 8 nov. 2015
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