Je crois que je ne remercierai jamais assez la personne qui m'a fait découvrir Fleabag. Depuis, cette série est devenue un peu comme ma "série doudou", le genre de série qu'on regarde au moins une ou deux fois chaque année. Pourtant, ce n'est pas une série feel-good à proprement parler, ni même une série romantique comme je les aime tant. Bien qu'hilarante et remplie d'un humour tantôt sarcastique tantôt absurde, Fleabag est surtout une série extrêmement touchante.
Fleabag -sac à puces-, c'est comme ça qu'on appellera l'héroïne de cette série (dont jamais le véritable prénom n'est mentionné) puisque c'est une femme dont le comportement paraît bien souvent insolent, impertinent, grossier. Elle jure, elle se moque, elle semble n'avoir d'intérêt que pour baiser son interlocuteur et toutes ses relations (familiales, amicales, amoureuses) sont assez chaotiques. Alors au premier abord, c'est cathartique et franchement très drôle, puisque Fleabag s'adresse directement à nous, spectateurs, tandis qu'on assiste au spectacle de sa vie sans dessus-dessous.
Mais au delà d'être simplement drôle, je trouve que Fleabag est un personnage sacrément touchant et auquel on s'identifie très facilement. Si on ne s'identifie pas aux liens compliqués qu'elle entretient avec les membres de sa famille, on s'identifiera probablement à sa peur de l'engagement, ou bien à son incapacité à s'aimer elle-même, ou encore à son sentiment de solitude... Bref, Fleabag, c'est un peu nous tous en fait.
Fleabag, ça parle de beaucoup de sujets. Ça parle de deuil, de sexe, de féminisme, d'amour, de solitude, de pardon... Ce n'est pas simplement l'aventure comique d'une femme dont la vie est un peu en désordre, c'est avant tout une illustration de comment chacun peut essayer de vivre et compenser les choses difficiles de la vie, tout en essayant de continuer à avancer.
Alors Fleabag est devenu mon rendez-vous annuel, une sorte de confort-show qui me fait autant rire que pleurer. C'est vraiment un yo-yo parfaitement maitrisé entre comique et dramatique, parfois les deux en même temps.
Tout au long des épisodes, on se rend compte à quel point l'entourage de Fleabag est fucked-up, elle aussi est fucked-up. Tous les personnages font tout plein d'erreurs, sont tout plein de failles, et sont terriblement humains à travers leurs défauts et leurs habitudes -parfois super ridicules ou désagréables-. La série nous rappelle à travers ça, que c'est pas si grave de faire des erreurs, qu'on est pas parfait, et que les gens qui nous entourent peuvent être des soutiens pour s'améliorer ou se sentir moins seuls.
La série est portée par Phoebe Waller-Bridge qui est EXCELLENTE (et le mot est faible), mais les personnages secondaires ne sont pas en reste. Olivia Coleman notamment, est hilarante en affreuse belle-mère, le rôle lui va à merveille.
Alors voilà, Fleabag est selon moi, un petit bijou. Est ce que je suis devenue cette personne insupportable qui veut faire visionner Fleabag à tous les gens que je rencontre ? Oui absolument, mais je ne regrette rien!
J'espère vous avoir convaincu de la visionner si vous ne l'avez pas encore fait, car vous ne serez pas déçu. Les deux saisons se regardent très rapidement (dispo sur Amazon prime) et sont superbes, certains diront même que la deuxième saison surpasse la première en raison du nouveau personnage qui y fait son apparition... Mais bref, en résumé, allez-y les yeux fermés!
Et je finirai par cette citation de la série, que j'aime beaucoup : "Don’t make me an optimist. You will ruin my life.”