Dès les premières minutes j'étais conquise: la série avait tout ce qu'il fallait pour me plaire:
un humour coupant et noir, une approche du sexe décomplexée et hilarante, et le personnage principal qui s'adresse au spectateur avec un sarcasme savoureux. Le tout saupoudré d'un style particulièrement anglais que l'on pouvait par exemple retrouver dans la série Misfits.
La série ne se regarde pas, elle se dévore. Très courte mais percutante, elle nous emmène dans la vie de cette femme paumée et névrosée qui vit sa vie d'une manière pour le moins surprenante.
On désirerait posséder son ironie, sa négligence nonchalante, son insouciance presque pathologique, son panache et son humour à toute épreuve.
Cependant, la narration nous mène à un secret noir et incisif, auquel la légèreté des précédents épisodes ne nous avait pas préparés. Car la série réussit le pari improbable de nous scotcher par son flegme, avant de nous faire sombrer dans une tristesse désarmante.
En conclusion, Fleabag est une série douce-amère, composite, dont les personnages sont tous plus familiers (malgré leur bizarrerie) les uns que les autres.
A voir ne serait-ce que pour les regards caméras goguenards de l'actrice/scénariste, accompagnés de ses sourires délicieusement acerbes.