Hungry?! Cup The Noodles! Nissin.
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le 24 janv. 2015
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Avec cette courte série, je découvre plus ou moins l’animation japonaise. J’ai déjà lu quelques mangas, évidemment suivi de loin en loin d’autres séries dans mon enfance ou dans mon adolescence, écrites pour ces publics jeunes, bourrées d’humour et d’invraisemblances mais Freedom est la première production ambitieuse et intelligible que je découvre : personnages complexes et développés,
J’en sors ravi, presque fasciné, malgré les manques du scénario et un aspect survol par moments trop général. Il faut avouer qu’aux baguettes, le maestro Katsuhiro Otomo, mangaka créateur d’Akira entre autres, apporte une certaine caution de qualité : sa patte est là, évidente, impossible à renier.
Série en sept épisodes, Freedom narre les aventures de Takeru, jeune homme passionné de vitesse et de mécanique, de ses amis proches et par-delà, de l’humanité toute entière. Enfermés sous un dôme gigantesque à la surface de la Lune, les jeunes compagnons ont vécu toute leur existence dans un eden préfabriqué où la population est soumise à de strictes règles de surveillance, longtemps après la destruction de toute vie sur Terre. Pour passer le temps, Takeru et ses deux meilleurs amis roulent sur l’asphalte infini des réseaux de la cité et affrontent les pilotes de bandes rivales lors de courses improvisées. Jusqu’à ce qu’un soir, après l’avarie de son véhicule, Takeru et ses deux compères manquent le couvre-feu et se retrouvent condamnés à quelques heures de travaux d’intérêt général hors de la station, à la surface poussiéreuse de l’astre gris. C’est là que Takeru tombe inopinément, au milieu de débris, sur l’intrigante photographie d’une jeune femme dans une prairie, avec un appel à l’aide au dos :
Is there someone up there ?
En un regard le jeune homme s’éprend de ce portrait et commence de multiplier les transgressions sociales pour se mettre
Aidé de ses amis ainsi que d’un vieil ermite solitaire et étrange, Takeru organise alors un vol de retour vers la Terre, décidé à découvrir si la planète originelle est toujours aussi inhabitable qu’on le leur dit, ou si l’inattendue photographie reflète la vérité, une autre vérité, rebelle et pleine d’espoir.
La toile de fond – l’atmosphère autant que l’univers créés – est particulièrement bien tendue. On pense évidemment à de nombreux récits, et notamment à Wall-e des Studios Pixar. Le scénario s’attache à suivre Takeru tout au long d’une épopée héroïque mettant en exergue l’amour, l’amitié et l’écologie.
la série est empreinte d’aventure, de volonté passionnée et de dépassement de soi, facilite ses transitions dans un soupçon de magie, parfois à la limite de la vraisemblance dans les timings, notamment au décollage initial. L’ensemble articule de beaux épisodes d’amitié et de sacrifice, et développe intelligemment le cheminement psychologique de ses personnages principaux.
L’animation est magnifique. De bout en bout. Décors grandioses et détaillés avec soin, de l’intérieur de la station aux grandes plaines verdoyantes d’une planète ressuscitée. Impressionnantes séquences de courses motorisées autant que de combats quasiment titanesques, la mise en scène s’appuie avec force sur
En un mot, l’épopée est monumentale.
Il n’est jamais trop tard pour tout recommencer.
Freedom se regarde d’une traite. Entre grisaille sourde d’un astre poussiéreux et verdure naturelle d’une Floride fertile et campagnarde, en passant par la grandiloquente désolation des panoramas rocheux et désertiques de l’ouest américain, Takeru poursuit l’amour avec une certitude inaliénable au cœur et l’œuvre entière articule à ses côtés une magnifique galerie de personnage pour bâtir
un récit puissant d’héroïsme moderne. Les questions des rapports amicaux, des frictions sociétales, de l’asservissement et de la lutte pour la liberté, et plus largement de l’urgence écologique sont toutes abordées sans jamais forcer le trait.
Freedom est assurément une œuvre à découvrir, et si comme moi vous n’y connaissez rien en manga, se présente comme une série introductive abordable autant dans ses thèmes que dans sa mise en scène. Malgré quelques manquements narratifs que l’on peut regretter de par le format choisi – deux ou trois épisodes supplémentaires auraient permis de développer une narration parallèle de certains récits secondaires occultés, auraient ainsi creusé plus avant le message général en le nourrissant de répercussions multiples – force est de constater que la puissance narrative et émotive de l’œuvre est là, que le propos écologique et libertaire y est développé avec
bref que le spectateur ne peut que s’y reconnaître dans ces aspirations essentielles qui portent l’homme vers le respect de soi, des autres, et vers l’espoir.
Créée
le 27 oct. 2017
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