Avec Frenchman, François Descraques fait ses premières armes dans la websérie, format qu'il va fortement contribuer à populariser en France (Le Visiteur du Futur...). Et Frenchman présente davantage qu'un intérêt historique.
Construite sur une animation assumant totalement son côté ultra cheap, Frenchman broie le genre superhéroïque dans un humour gaulois très cliché, au héros caricatural. Mais Descraques pratique déjà son goût pour les personnages totalement cons ou bourrins (ici, c'est les deux à la fois). La bêtise généreuse de Frenchman est assez communicative. Étirée sur un format plus long, cet humour aurait été plus saoulant (comme ce sera hélas le cas de certaines séries Frenchnerd ou des pires moments de la saison 4 du Visiteur du Futur).
Cette shortcom ne prétend pas autre chose qu'une déconne brève, et y réussit plutôt bien, même si elle accuse son âge (par ses nombreuses références à l'actualité politique de l'époque). 10 ans plus tard, François Descraques est devenu le pape de la websérie française. Les passionnés voudront peut-être revenir aux sources avec Frenchman.