Avis à partir de 24 épisodes et comparaison avec Brotherhood

EDIT : j'ai mis le temps, mais j'ai toute la serie en deux coffrets DVD. En fait, la premiere partie est de tres grande qualite 25 premiers episodes et finit en apotheose avec des episodes bien sentis sur les tensions entre les deux freres qui ne se comprennent pas, avec aussi ce climat atroce captivant. Malheureusement, la deuxieme partie des episodes 26 a 51 part tres mal. On sent que les scenaristes ne suivent pas le manga et on a d'abord une suite d'episodes mauvais et incoherents. Izumi a une logique scenaristique completement aberrante, j'en reparlerai sous un cache, et meme on a des trucs du genre Edward alchimiste d'etat qui dit "C'est quoi le grand oeuvre ?", puis qui sort "Le grand oeuvre, ce n'est pas de l'alchimie, c'est de la sorcellerie." Heu ? OK? Un alchimiste qui n'a jamais entendu parler du grand oeuvre et qui nie dans la phrase suivante que cela en est. Sur l'homunculus aussi, on a un truc desastreux qui ne colle pas et avec les transgressions individuelles d'Edward et d'Izumi, ni avec la theorie de l'echange equivalent lors d'une pratique. C'est un peu gaga. Ceci dit, il y a encore de bons trucs par-ci, par-la.

Ceci n'est encore qu'un brouillon, je vais comparer les trois supports : le manga et les deux séries animées.
Pour l'instant, sur 24 épisodes non encore comparés au manga, je constate que la première série Full Metal Alchemist est plus agréable à suivre que la version Full Metal Alchemist Brotherhood. Cette dernière a ses qualités, mais il faut aussi constater que les épisodes sont rushés dans "Brotherhood". Les épisodes sont plus développés et mieux posés dans la première série. L'humour et le rythme étaient meilleurs dans la première adaptation, la seconde a un côté lourd et développe souvent fort maladroitement les gags de répétition, tout en recourant très souvent à un dessin en mode chibi bâclé, car ce n'est pas que le mode chibi qui pose problème, il est carrément caricaturalement simpliste. La première série ne joue pas aussi lourdement entre l'opposition des passages graves et les passages humoristiques. Le ton est aussi plus léger, plus envolé, l'action dramatique est prise dans une narration entraînante. La série "Brotherhood" est beaucoup plus poseuse et raide et, si elle a ses mérites, par exemple avec certains moments de l'épisode sur la fille Nina et son père Tucker, les effets d'ironie ne sont efficaces que si on connaît déjà la fin... Le quatrième épisode de "Brotherhood", celui avec Nina, n'a eu l'air de ne s'adresser qu'à ceux qui ayant vu la première série souhaitait une reprise rapide pour vite en venir à la partie inédite fidèle au manga. La première série est plus logique et ménage mieux la surprise.
L'histoire en elle-même de Full Metal Alchemist dans les 24 premiers épisodes de la première version animée est intéressante à suivre au plan global, il y a plusieurs moments tragiques ou dramatiques forts (la séance d'alchimie qui a lié le sort des deux frères avec la vision de la mère, le sort de Mina, etc.). Ceci dit, parfois, ça avance avec une superficialité déconcertante, superficialité doublée par le côté comique un peu simplet de personnages, en particulier parmi les méchants.
Un truc très étrange, c'est que les deux séries animées donnent l'impression d'être très différentes, surtout quand on ne compare que la poignée de premiers épisodes, il faut dire que le premier épisode de la série "Brotherhood" est inédit par rapport au manga et introduit des personnages et des faits qui n'appartiennent pas au manga ni à la première série. Mais, ce qui me marque, du coup, c'est que le début de la première série est déjà très confus, on ne peut pas dire qu'on situe clairement les deux héros par rapport à leur profession, par rapport à ce qui leur est arrivé en alchimie, on ne sait pas comment l'un a scellé l'autre dans une armure (compétence (on finit par pencher de ce côté-là, mais par compréhension très lente et progressive de ce qui se passe) ou coup de chance, etc.), mais la deuxième série est elle aussi assez confuse dans son lancement, il y a dans les deux séries une non maîtrise évidente des procédés de retours en arrière (flashbacks). Enfin, on a pas mal de choses assez absurdes qui font tiquer dans les 24 premiers épisodes, le récit ne contrôle pas de près ses contraintes de cohérence interne. On voit de l'alchimie impressionnante, puis à d'autres moments c'est comme si les héros ne pesaient pas lourd. C'est un peu déconcertant. Je n'apprécie pas trop non plus que, après une série de malchances insistantes qui s'accumulent, un manuscrit détruit est retranscrit intégralement par une fille qui l'a lu et mémorisé sans le faire exprès. C'est du n'importe quoi ! Mais bref, globalement, grâce à des moments choisis, l'histoire d'ensemble est agréable à suivre, alors que, pas à pas, on a beaucoup de choses un peu trop légères et peu prenantes à mon goût.

Sinon, un petit coup de coeur. Je m'intéresse peu à commenter les musiques des animés, sauf quand c'est exceptionnel comme dans Goldorak, Dragon Ball,... ou bien l'ouverture de la première saison de L'Attaque des Titans, mais là même si ce n'est pas exceptionnel j'aime bien la chanson de générique de fin de la première saison de Full Metal Alchemist, et j'apprécie aussi l'astuce originale qui consiste plusieurs fois à la fondre aux dernières paroles, aux derniers bruits der l'épisode, on a une superposition souvent du plus bel effet. Ils essaient aussi cette superposition avec le second générique de fin à partir de l'épisode 13, mais là c'est moins réussi à tous les niveaux.