Le titre de FMA:B résume bien l'oeuvre : Brotherhood, soit fraternité, mais ici plutôt confrérie. En effet, durant leur périple, les frères Elric attirent dans leur sillage une quantité (peut-être trop ?) de personnages, la plupart travaillés et intéressants. L'union fait la force, ce pourrait être le leitmotiv de cet anime.
Pourtant, FMA:B n'est ni niais, ni naïf. Il dégouline certes de bons sentiments, mais il traite aussi de thèmes adultes tels que les dérives de la science, le rapport à la divinité, la rédemption... de ce côté là, on est proche de la tonalité sombre du premier anime, si ce n'est que viennent s'y greffer des intrigues plus terre à terre. Car globalement, FMA:B tire parti de son background avec plus de pragmatisme que son aîné. Si l'histoire surprend, c'est plus par la cohérence des événements et de l'univers plutôt que par les twists foireux et les deus ex machina malvenus, tels qu'on en voit dans de nombreux shonen (il y en a quand même quelques uns dans Brotherhood)
L'intrigue est le gros point fort de cette relecture : bien écrite, cohérente et qui se suffit à elle-même en s'arrêtant au bon moment. Pas de fillers, pas de sous story-arcs inutiles ou de détours agaçants.
Cependant, FMA:B souffre d'un rythme assez étrange : tantôt très rapide, l'anime est parfois extrêmement décompressé dans son tempo (les vingts derniers épisodes qui se déroulent sur 2 jours !). Moins que ces choix, c'est plus les variations de rythme qui dérangent, et qui nuisent parfois au développement des personnages et des situations. Apparemment, du contenu a été amputé par rapport au manga (que je n'ai pas lu), ainsi je pense qu'il n'est pas risqué de dire que contrairement à la majorité des animes, FMA:B aurait peut-être dû durer plus longtemps. L'épilogue classique pour ne pas dire générique et inévitablement décevant va aussi dans ce sens. Pour autant, les adieux se font dans l'émotion et la nostalgie, et l'anime se termine sur une note certes plus banale, mais qui ne laisse pas un arrière goût d'amertume voire de ridicule comme celle du premier anime.
A la question fatidique, à savoir quel est le meilleur des deux, je dirais simplement qu'ils sont complémentaires. Il est vraiment très enrichissant d'avoir eu la possibilité d'obtenir deux histoires aussi exceptionnelles et différentes à partir d'un postulat de départ et d'un background plus ou moins similaires. FMA:B s'évertue plus à proposer une histoire de qualité avant tout, porté par les thèmes si chers à la série, avec une qualité d'animation forcément supérieure (des combats exceptionnels), mais une OST peut-être un poil inférieure à la magistrale bande son du premier. Ce défaut est assez révélateur du caractère plus terre à terre de FMA:B, qui se veut un peu moins émouvant que son aîné, mais plus épique dans son échelle et maîtrisé dans sa trame scénaristique.
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