"... alors que nixon (le débilo-populiste) a 19 points d'avance." comme le demande si justement le conseiller Dean au tout début.
Et pourquoi confier cette tâche à une bande de bras-cassés barbouzés ?
That'$ the billion$ double fuckin' question, folk$ !
Tel est le postulat de départ de cette histoire rocambolesque, qui prend le temps nécessaire pour nous présenter les différent(e)s protagonistes, de la femme du futur ex-ministre de la justice, en passant par l'agent de sécurité du Watergate ou la fausse blonde platine la plus futée & la mieux foutue qu'on puisse trouver à Washington, le fond & les formes.
On a le droit à une belle brochette marinée d'acteurs/rices pour interpréter sans fausse note cette comico-tragédie gréco-ricaine à la sauce ketchup bio artisanale... avec beaucoup de frites & sans oignons, STP.
La réalisation & la narration tiennent bien la route... toute tracée pour revisiter d'une manière originale ce fiasco total.
L'écriture des dialogues est d'un très bon niveau, c'est frais, intelligent & marrant.
L'atmosphère & les mœurs de l'époque bien retranscrites, à grand renfort de vidéos d'archives, permettent une bonne immersion dans une société US qui vit la fin de ses 30 glorieuses à elle.
L'émancipation féminine des années 1970 est abordée sous plusieurs angles générationnels différents... la femme de Dean, les journalistes fargo-bedonnante & afro-pigiste, la mère & la fille du ministre.
Quoique différente dans la manière de traiter certains personnages communs aux 2, cette série est un cran au dessus mais très complémentaire de White House Plumbers (2023).
Bon alors, pourquoi ?
Qui de mieux que nixon, prénommé "affectueusement" Dick (= bite/bitos/teub) par son électorat, pour l'enseigner à ses successeurs.
Probablement pour pimenter un peu la vie ô combien ennuyeuse de ploutocrates qui se croient intouchables parce qu'ils orbitent autour de la sphère du pouvoir politique, sans s'imaginer un seul instant que la gravité/pesanteur de la situation peut les freiner dans leur course ambitieuse, les happer par les valseuses pour les faire s'éclater la tronche au sol.
Et aussi pour servir de leçon "don't get caught", une des rares qui ait été bien apprise & retenue par les gouvernements ripoublicains suivants, de reagan à trumpette en passant par bush père & fils, tous impliqués dans des scandales autrement plus graves mais jamais vraiment inquiétés par la justice... trump & son armée de baveux ne devraient normalement pas déroger à cette règle, mais tant mieux si je me trompe.
Décidément, ça ne sent jamais mauvais quand Sam Esmail traîne dans les parages...