Contrairement à beaucoup d'autres BDs de l'époque, j'imaginais déjà mal Gaston en série d'animation.
Pas seulement parce que le format d'histoire est trop court mais surtout parce que les traits originaux de Franquin sont beaucoup trop détaillés pour être animés, ce serait comme vouloir adapter du Gotlib, du Coyote ou du Maester, tous leurs dessins possèdent déjà du mouvement et une vie impossible à retranscrire sans changer les traits.
Et c'est exactement ce que cette série admet en animant les dessins de Franquin sous Flash, au final l'animation est secondaire aux dessins originaux (parfois même récupéré à l'identique pour des fin de gags). De même que le scénario qui ne fait que reprendre les mêmes dialogues au texte près.
On pourrait alors se dire qu'il s'agit d'une adaptation respectueuse mais la série manque d'un réel rythme entre les dialogues, les coups et les autres interactions, comme pour le film, on arrive pas à retranscrire l’énergie de la BD. On ressent également l'énorme contrainte qui est de se limiter aux planches originelles, énormément de scène restent figés par manque de liberté.
Ce qui est dommage parce que malgré ma réticence, le générique d'intro montre ce à quoi la série aurait pu ressembler avec plus d'animation, pouvant prouver mon tort sur l’impossibilité d'animer Gaston. De même les petites interludes animé et la narration de Prunelle (par Patrick Dozier, seul voix réellement propre à la série) montre ce que la série aurait pu être avec plus de liberté et des traits simplifié. Les histoires de Gaston reste cependant plus difficilement extensible que ceux d'autres héros comme Spirou ou le Marsupilami.