Encore une bonne série de la part de David Simon, mais j’en attendais plus. Il faut dire qu’elle arrive 2 ans après The Wire qui est pour moi pratiquement imbattable dans tous les domaines (scénario, réalisation, personnages).
Evidemment Generation Kill est d’un autre format et d'un tout autre style. Simon évoque ici les Marines durant le conflit en Irak en 2003, donc difficile de comparer les deux.
C’est toujours aussi réaliste, ce qui est bénéfique. En effet, le réalisateur reflète parfaitement le quotidien des américains présents là-bas. L’immersion est totale.
La réalisation est bonne bien que classique et le scénario est développé. Par contre, j’ai eu plus de mal à accrocher aux personnages, ce qui est rare pour une série de Simon. Chacun son interprétation mais je trouve leur humour un peu lourd. Après les dialogues sont bien écrits donc c’est drôle de temps à autre, mais quelque peu lassant à force. Sinon rien à dire sur les acteurs qui jouent leur rôle avec maitrise.
Autrement, ce qui est très fort de la part du réalisateur, c’est qu’il s’attarde plus sur le côté humain (psychologie des personnages) que sur le côté action en lui-même. Ici on ne voit pas ces cibles, on est dans une attente constante ce qui fait monter la pression et la peur. C’est une guerre des nerfs. Ca ne tire pas dans tous les sens pendant 40 minutes pour rendre la série spectaculaire, là où The Pacific l’était bien plus, tout comme Band of Brothers, sans dénigrer la qualité de ses deux très bonnes séries également.
Filmé comme un documentaire une nouvelle fois, Generation Kill se laisse suivre tranquillement, avec des personnages hauts en couleur et une sincérité exemplaire. Toutefois, elle ne fait pas partie des séries majeures de Simon, qui enchainera d’ailleurs avec deux séries (Treme, Show me a Hero) qui, pour moi, sont plus marquantes et supérieures dans le contenu (pas en terme d’épisodes bien sur) et dans le message, même si celui de Generation Kill est fort.
Note générale : 7,5/10