Des gamins dans la campagne japonaise se découvrent le pouvoir de sortir leur esprit de leur corps, leur permettant de voyager dans des dimensions parallèles et de voir les esprits des morts.
Le graphisme souvent épuré est plutôt sympathique, pas révolutionnaire et l'utilisation des effets spéciaux est franchement bien faîte, appuyée par le numérique tout comme l'animation, où il n'y a pas grand chose à critiquer.
L'histoire de Ghost Hound génère un bilan mitigé. En effet, le(s) scénariste(s) vont un peu dans tous les sens (les traumas des uns et des autres, un laboratoire de recherche biotechnologique, chaque personnage même secondaire a ses petits ennuis personnels, la secte...), ce qui rend certes l'univers fouillé, mais qui donne surtout un sentiment de bric à brac plus que de quelque chose de posé et d'organisé.
L'effet "première saison" frappe donc cette série de plein fouet. Il est intéressant de voir des gamins complètement perdus essayer de se battre contre des phénomènes qui les dépassent, en taille comme en enjeu, mais l'orientation donnée à la première saison ne favorise pas réellement l'envie de continuer, trop d'enjeu tuant l'enjeu. Malgré cela, il y a des passages assez efficaces dans la tension instaurée, pas d'effet de style (mis à part cette caméra qui fait des travellings pour un oui ou pour un non, ce qui personnellement m'insupporte), une musique intégrée intelligemment et des personnages mous, certes, mais "humains" et variés.
Une série qui mérite qu'on s'y attarde et que je souhaite voire se poser et se concentrer sur une thématique principale plutôt que faire une série chorale qui limitera alors son impact.