De la 3D dégeulasse et du boom boom sans plus de réflexion dès les premiers épisodes, fuyez mes amis c'est un désaaaaaaaaastre !
Trêve de plaisanterie, il serait bien réducteur de s'arrêter la. En effet les sept premiers épisodes ne sont pas vraiment dans les canons scénaristique auquel nous avons été habitué jusqu'à maintenant sur Ghost in the shell et la sortie sur Netflix de cette animé n'est surement pas étrangère a cela. Il est probable que ce début ait été pensée pour accrocher les nouveaux spectateurs ne connaissant pas la licence et on peut dire que de ce point de vue c'est surement très efficace, il y a de sacrée scène d'action je trouve !
Passé cette phase d'introduction à l'univers et aux personnages de la section 9 on revient en territoire connu avec une intrigue central mêlée à un contexte politique et social qui se développe même si à la fin du douzième épisode on reste sur notre faim et on est en droit d'être déçus de ce final qui joue un peu trop facilement sur le pathos pour nous dire, hey nous oublie pas, on va faire la suite.
Maintenant passons au sujet qui fâche, la 3D. Tout d'abord, ce n'est pas un élément nouveau dans Ghost in the Shell, prenez le générique d'introduction de Stand Alone Complex, il y a déjà de la 3D et ce n'est pas toujours vraiment réussi, dans le manga Ghost in the Shell 2 manmachine interface il y a également des planches assez déroutantes avec du dessin numérique 3D.
Cette fois Production IG a donc choisi de faire à 100% de la 3D et cela me fait penser à la tentative d'innovation qu'est Sol Levante ou déjà avec Netflix Production IG avait tenté d'innover en produisant un anime en 4K HDR avec une ambiance sonore immersive. Je pense que le passage à la 3D est également une volonté de faire quelque chose de nouveau dans le monde de l'animé japonais et je trouve que par rapport à l'oeuvre global qu'est Ghost in the Shell c'est finalement assez cohérent. Bien sûr ce n'est pas encore parfait et il y a clairement des moments ou l'animation n'est pas naturelle mais ça n'a pas gâché mon visionnage, finalement le point le plus critiquable est peut-être le charadesign un peu enfantin même si je m'y suis très vite habitué.
En bref je pense qu'il faut éviter un excès de pudeur mal placé et prendre cette animé pour ce qu'il est, une nouveauté technique et scénaristique diffusée sur l'un des plus gros acteurs du marché actuel, à l'opposé de la soupe réconfortante mais réchauffée qu'on nous sert trop facilement depuis trop longtemps, une bonne bouffée d'air frais en cette période de confinement !