Ghost in the Shell: SAC_2045
5.3
Ghost in the Shell: SAC_2045

Anime (mangas) Netflix (2020)

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Ghost in the Shell a déjà été décliné à maintes reprises, souvent pour le meilleur et parfois pour tenter une vulgarisation qui, de facto, ne pouvait que lui nuire. L'univers original est dense, complexe et exigeant et tenter de le rendre abordable oblige à effeuiller ce qui fait la richesse de l'œuvre. Et donc, d'une certaine façon, de la dénaturer.
Face à cette nouvelle adaptation, le premier ressenti est forcément le rejet. La 3D est moche - du moins le chara design - le propos est creux, il manque de nombreux éléments et je me suis un peu indigné face à cette version superficielle d'une œuvre que j'aime énormément. Seulement, par foi ou par envie d'en découdre, j'ai poussé jusqu'au bout. Et si les six premiers épisodes sont si légers et poussifs, c'est qu'ils ne sont qu'un appât. Recruter un public néophyte, plus jeune, plus Netflix, sans doute plus américain et si c'est clairement du racolage, après tout l'oeuvre ne m'appartient pas. Il faut, je pense, éluder la question éthique de la création d'un "sous-" Ghost in the Shell, simpliste et plus immédiat car elle empêche forcément d'être objectif sur cette nouvelle création. Qui, malgré tout, possède son lot de qualités.
L'épisode 7 créé une bascule et à sa façon souffle sur le maquillage enfantin du premier acte. Retour sur des bases saines, approfondissement de l'univers par un biais détourné, compréhension des enjeux. Et il devient le prologue de la série qui commence vraiment à partir de l'épisode 8. Du coup, oui c'est court, mais ce que l'on entrevoit, bien qu'il n'atteigne jamais la profondeur et la gravité du Stand Alone Complex original, esquisse le bien fondé de cette adaptation. Des questions vis-à-vis de l'individu dans son groupe, de la pression des puissants sur le peuple, des bouleversements intimes et pourtant absolument universels. Et c'est déjà pas mal. Alors il y a des défauts, des personnages relégués au rang de figurant, l'impression de linéarité créée par le fait qu'il n'y a qu'un seul objectif et qu'un seul moyen de le gérer (sauf peut-être à la toute fin, à voir) et en général une progession assez prévisible.
Certes, c'est une version cheap et de fait questionnable. Mais il faut je pense, la considérer autant comme une porte d'entrée que comme le prolongement de l'univers. Et si pour tout ceux qui le connaissent, l'univers, cette nouvelle mouture n'a rien de bien spectaculaire, elle n'a rien de déshonorant non plus.

Maddjik
5
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le 27 avr. 2020

Critique lue 671 fois

3 j'aime

Maddjik

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