Marionnettes humaines
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le 13 févr. 2019
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Dans Ghost in the Shell: Stand Alone Complex - Solid State Society, on revient dans cet univers cyberpunk où tout le monde a plus de câbles dans le crâne que de neurones, et où les intelligences artificielles s’amusent à jouer les philosophes existentialistes à leurs heures perdues. Le futur dépeint dans cette suite ne fait pas dans la demi-mesure : c’est un cocktail de technologie avancée, d’humanisme en déclin et d’angoisses cybernétiques à vous donner envie de débrancher votre Wi-Fi pour respirer un coup.
Motoko Kusanagi, notre major préférée qui semble plus à l’aise dans une interface réseau que dans une conversation humaine, est de retour pour affronter un nouveau mystère. Cette fois-ci, c’est la "Solid State Society" qui lui donne du fil à retordre, une IA tellement futée qu’elle pourrait probablement gagner à "Qui veut gagner des millions ?" sans transpirer une seule goutte d’huile.
L’histoire commence avec la Section 9 tentant de dénouer un complot qui, vous vous en doutez, va bien au-delà d'un simple dysfonctionnement de logiciel. Ici, tout est question de contrôle : de la société, de l’individu, et surtout de ce qu'il reste d'humanité dans un monde où les gens se promènent avec plus de circuits que de veines. Le rythme est parfois aussi dense que le code source d’un programme de hacking, mais c’est justement ce qui fait le charme de la franchise. On plonge tête la première dans une mer de réflexions sur l’éthique de la technologie, avec des dialogues qui frôlent le débat philosophique à chaque coin de rue virtuelle.
Visuellement, Solid State Society est une claque. Les environnements brillent de ce néon typiquement cyberpunk, et les séquences d’action sont aussi fluides que l’interface d’un robot dernier cri. On est toujours impressionné par la capacité de cette série à rendre le futur aussi séduisant que terrifiant. Vous pensiez que l’IA allait nous rendre la vie plus facile ? Détrompez-vous, ici elle est plus proche de Skynet avec un diplôme en philosophie grecque.
Cependant, là où cette itération perd un peu en intensité par rapport à ses prédécesseurs, c’est peut-être dans sa narration. Si le concept de la Solid State Society est fascinant, il manque parfois ce côté viscéral des précédents arcs, où l'on ressentait plus le poids des enjeux humains. Les thématiques sont là, les dilemmes existentiels aussi, mais tout cela semble se perdre dans un océan de technobabillage à vous faire douter de vos propres capacités cognitives.
Au final, Ghost in the Shell: Stand Alone Complex - Solid State Society continue d’explorer cette frontière de plus en plus floue entre l’humain et la machine. C’est un film qui donne à réfléchir, tout en nous bombardant de séquences d'action stylisées et de concepts cérébraux. Même si l’intrigue peut parfois sembler aussi complexe qu'un algorithme de cryptage, le voyage en vaut la peine. On ressort de là avec plus de questions que de réponses, ce qui est, après tout, le but ultime de tout bon Ghost in the Shell.
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