L'éphémère

Si l'on ne prend en compte que les deux premières saisons j'écrirais la critique suivante. Les personnages y sont originaux, chose qui surprend après avoir eu un sourire cynique en lisant le titre de cette série. "Girls", désigne un ensemble, sans particularité. Après l'exploitation par les séries américaines de ce public appâté par le règne du "moi je" idiot et limité que prononce toute adolescente insupportable; ce mot générique est plutôt connoté. Ou alors j'ai du mal à me défaire de mes préjugés, mais passons.
Donc des personnages orignaux, un temps. Puis l'on s'habitue à eux et ils perdent de leur opacité qui intriguait. Dès lors, des situations comiques et ambiguës, qui tentent de renvoyer à des morales "psychologiques", dressant ainsi une analyse de la tranche d'âge concernée ( environ 20-35 ans). De la relation à soi, à la relation entre différentes paires (couple, amis, amants, parents-enfant), mais aussi du rapport à entretenir entre la sphère publique et privée. Bref, du concret qui touche le public avec plus de finesse que son titre l'indique. Mais la médiocrité du début de la saison 3 laisse deviner un essoufflement qui révélerait un faible potentiel originel.