RISQUES DE MINI-RIQUIQUIS SPOILERS !!!!!!!!!!!
On m'avait chaudement recommandé cette série comme étant le renouveau du genre "Musical". Je me suis donc attelé a la lourde tache de la visionner, car j'avoue qu'après "High-School Musical", j'avais un peu peur de ce que pouvait bien offrir cette nouvelle série.
Et ça commence mal.
Très mal, même. L'intrigue avance doucement, TROP doucement, on s'ennuie a plusieurs reprises, et les personnages sont caricaturaux au possible. Trop de stéréotypes, et des plus agaçants, qui plus est. Pourtant, il serait bien idiot de s'arrêter en plein milieu de la saison 1 (ce que je m'apprêtais a faire) et passer a autre chose. En effet, si Glee ne semble pas avoir grand chose a offrir sur les premiers épisodes, on s’aperçoit bien vite que ce n'est pas du tout le cas. Les personnages, tout d'abord. Comme cité un peu plus haut, aucun, et je dis bien AUCUN personnage n'est épargné par les stéréotypes dus a cette fâcheuse tendance qu'on les américains, et surtout, les lycéens américains de tout ranger dans des cases. On passe de la Pom-Pom girl sexy et populaire, sortant avec le quaterback de l'équipe de footbal, le gay refoulé (mais que tout le monde avait flairé a 3000 kilomètres tellement ses petites manies agacent), le bad-boy pas plus malin que ses pieds, la black au fort caractère, la nana qui bégaye, le mec en fauteuil roulant intello, et enfin, celle qui se prend pour une diva et que personne ne peut blairer. Non, ne partez pas ! Laissez moi donc développer tout cela, voyons. Oui, ça fait peur sur le papier, mais si on prend la peine de creuser un peu, il se pourrait que la série nous offre quelques petites surprises dont on ne se serait pas douté une seconde. Alors que tous les personnages sans exception, qu'ils soient populaires ou non, agacent au plus haut point, au fur et a mesure des épisodes, on se rend compte qu'en réalité, ils ne sont pas si idiots que ça.
Enfin, si, quand même.
Ils le sont, et ne s'en rendent absolument pas compte, ce qui est absolument déplorable, mais contre toute attente, Glee parvient a faire de cette débilité ambiante une force pour ses principaux protagonistes. Ils sont bourrés de défauts, ils sont horripilants, mais on ne peut décemment pas s'empêcher de les aimer, ou même de les apprécier ne serait-ce qu'un tout petit peu. On est a mille lieux des personnages sans défauts ni vices, auxquels on peut difficilement s'identifier, et donc compatir a ce qui leur arrive. Kurt, illustre très bien ce que je viens d'écrire un peu plus haut. Ce garçon est si agaçant et orgueilleux a monter sur ses grands chevaux a n'importe quelle occasion que j'ai bien envie de lui en coller une bonne pour le faire redescendre. Cependant, il se trouve être quelqu'un de très torturé, sans trop savoir où donner de la tête avec sa sexualité, son père malade et ses sentiments non-partagés avec un autre garçon du Glee-Club. Un personnage très attachant et a mille lieux du petit minet efféminé et chiant (y a pas d'autres mots) des premiers épisodes. Le professeur d'espagnol Will Schuester, et dirigeant du Glee-Club n'est pas en reste, et peut se montrer très ambigu avec ses relations avec les femmes, et reste plutôt fermé aux idées que ces élèves lui proposent, mais on ne peut pas s'empêcher de penser qu'on aurait bien aimé avoir un prof comme lui. C'est un mec bien, c'est indéniable. Mais la cerise sur le gâteau, reste Sue, la capitaine des cherleaders et qui se fera un plaisir de pourrir la vie de notre professeur d'espagnol préféré, et a laquelle on a envie de coller une bonne paire de claques, a l'instar de Kurt. Puis plus les épisodes avancent, plus on a du mal a savoir sur quel pied danser. En dépit des apparences, c'est une femme sensible, avec beaucoup de séquelles, et qu'on ne pourra qu’apprécier par la suite (même si son côté amère permanent et sa fâcheuse tendance a rabaisser les autres peut souvent agacer). Bref, on pourrait continuer comme ça longtemps, la galerie de personnage est pour le moins très impressionnante, regorgeant de détails, et ne cessera d'augmenter au fil des saisons.
Les numéros musicaux, a présent, car c'est ce qui fait l'essence de Glee.
Ils ne sont pas mauvais, autant le dire tout de suite. Cependant, je déplore l'absence de voix véritablement graves et masculines au sein des acteurs/chanteurs. Les filles encore, ça passe, mais aucun garçon n'a une voix véritablement transcendante et flirte sans arrêt avec des accords dignes des "One direction" (je parle ici de leur tessiture). Certains épisodes sont vraiment très plaisants a regarder, comme cet hommage a Brytney Spears que j'ai trouvé hillarant, tout le long d'un épisode, ou encore quand les élèves montent un numéro du célèbre Rocky Horror Picture Show (que j'ai trouvé très mauvais, m'enfin bon, ça fait quand même plaisir, pis quand on a écouté Tim Curry chanter dans le rôle de Frank-N-Furter, on a du mal a concevoir une autre voix dans le même rôle). Bref, c'est punchy, plein de bonne humeur, et ça donne la pêche !
Parlons d'humour, a présent. Car il y en a. Beaucoup. Burlesque, noir, bon enfant, ou parfois politiquement incorrect (a plus petites doses, cependant) ,il y en a pour tous les goûts. Certaines situations sont rocambolesques, et valent vraiment la peine d'être vues.
Glee est une série agréable a suivre, pas un chef-d'oeuvre, pas une énorme daube, mais très agréable pour sa galerie de personnages attachants au possible, ses numéros musicaux très intéressants, et le tout reste relativement bon enfant malgré les quelques allusions au sexe - jamais bien méchantes, on reste dans une série catégoriée "pour les ados" et les quelques sujets "graves" que certains épisodes abordent toujours avec une certaine subtilité et sans prendre partie (sur la religion, le racisme, l'homophobie etc...). Je n'en suis qu'a la saison 3, et j’espère que la série continueras sur sa lancée. Pour moi, c'est un 7,5 arrondit a 8/10.
