Un policier dans une petite ville de campagne voit sa petite vie bien tranquille bouleversée soudainement lorsque six résidents, dont sa femme, récemment décédés, reviennent d’entre les morts en parfaite santé.
Je commencerai par les défauts de cette série à petit budget. Les effets spéciaux et certaines scènes d’actions souffrent de ce manque de moyens. Au delà de cela, la série est également remplie de situations complètement improbables et de rebondissements aussi imprévisibles qu’irréalistes. L’auteur semble parfois nous emmener dans une direction et puis arrête (très) brutalement l’histoire pour passer à complètement autre chose. On s’attache ainsi à un personnage, à une histoire secondaire et soudain on nous referme le livre sous les yeux.
Pour vous donner une image, c’est un peu comme si vous écoutiez le disque d’un musicien passionnant, un album aventureux et brillant et que, régulièrement, votre attention était arrachée de l’oeuvre par de très grosses fausses notes mises très en avant dans le mixage!
On se dit que ces fausses notes sont aussi étranges que dommageables car l histoire est absolument géniale et les personnages sont très attachants.
Glitch aborde, derrière une vitrine grand public, toutes les grandes questions. La vie, la mort, l’amour, l’amitié, la rédemption, les secondes chances…Tous ces thèmes sont dénoués dans un final qui m’a, je dois le dire, complètement bouleversé!
Je ne saurai dire si le point de vue de l’auteur sur ces sujets est positif ou négatif.
A titre personnel j’ai trouvé la fin très noire, brutale, en particulier le dénouement de l histoire d’amour entre les deux personnages principaux. Ma compagne par contre n’est pas du tout du même avis. Pour elle la fin est magnifique.
Vous vous ferez votre propre avis..
Ce qui est certain c’est qu’on est loin, très loin d’un dénouement à l’Américaine (les fameux Happy End) ou d’une fin dramatique comme on en retrouve souvent dans le cinéma Asiatique. Glitch c’est encore autre chose, c’est plus profond et, je crois, plus « vrai ».
Lorsque je me suis retourné une dernière fois avant de quitter cette série j’ai repensé à toutes ces incohérences et j’ai compris que, finalement, s’était cela la vie.
La vie c’est quelque chose de parfaitement logique, qui répond à des « règles » très précises que personne ne peut briser, et en même temps c’est complètement absurde et imprévisible.
Je me suis alors souvenu de cette histoire de fausses notes qui détournaient notre attention de l’oeuvre et j’ai repensé à la phrase de Miles Davis « N’ayez pas peur des fausses notes.. car elles n’existent pas.. »