Ce matin, j’ai regardé le dernier épisode de la troisième saison de GLOW.
GLOW… ahhhhh GLOW ! Trois saisons et c’est toujours le même refrain pour moi, à savoir :
Je pars en trombe de l’appart (car je suis encore et toujours en retard pour le boulot). J’ai un regain d’amour pour les musiques des années 80 (que j’écoute en me trémoussant sur le trajet). Et enfin, j’ai cette sensation de sérénité qui envahit mon petit être et me laisse d’une humeur satisfaite et niaise, comme on les aime!
Je préfère cependant l’annoncer d’emblée: non, nous n’avons pas à faire ici à un chef d’oeuvre.
Ce n’est pas le genre de série qui vous laissera pantois (ou sur le cul, selon vos préférences de vocabulaire. Moi perso, j’affectionne particulièrement les gros mots).
Avec GLOW, on patauge toujours à un moment donné dans l’intrigue. On s’ennuie un peu. On perd l’effet paillette. On serait même prêt à la délaisser pour une autre. Et puis d’un coup, sans crier gare: pif paf pouf (ça fait des chocapics) l’étincelle jaillit, l’engouement renaît !
Dans la première saison, j’ai eu quelques réticences à me plonger au coeur de l’univers. J’étais un peu dans la même situation que les protagonistes: on sait pas trop ce qu’on fout là, on sait pas trop où ça va nous mener, mais allez, on tente l’expérience parce que le thème est novateur et intriguant. C’est du catch féminin, alors… Pourquoi pas ?
Seconde saison: ma cousine - Cloclo pour les intimes - me promet monts et merveilles. J’y fonce donc de ce pas et laisse le fameux « pif paf pouf » opèrer sur moi.
Résultat des courses, j’ai été conquise et me suis prise une petite « claquinette » . En d’autres termes j’ai été sujette à un engouement tenace !
Dernière saison en date: ça continue dans la même lignée, malgré selon moi quelques longueurs. J’ai eu le sentiment que l’on commençait à avoir fait le tour du sujet. L'annonce d’une quatrième et dernière saison est donc une bonne chose (au moins GLOW aura l’occasion de terminer proprement ce qu’elle a commencé, contrairement à The O.A #tristesseinfinie )
Dans tous les cas, la recette gagnante, ce sont les personnages. Ils sont attachants. Encore mieux, ils sont complets et complexes, portés par de très bons acteurs.
Mise à part Stacey et Dawn (les deux mamies du ring) ou Reggie (la viking) toute la troupe a le droit à son petit coup de projecteur, à sa propre intrigue, sa propre histoire. Ce qui peut être perçu comme un défaut car cette attention tournée vers l’humain derrière le costume traduit aussi un manque de substance dans le thème, puisque le principe même de la série ne suffit plus.
Le catch, on en fait vite le tour.
Il reste cependant le fil conducteur et ce détournement d’attention vers les différents protagonistes, leur gnaque et leurs histoires sont pour moi une réussite.
Les rôles évoluent dans le bon sens du terme, tous sont touchants à leur manière : (ATTENTION tout pitit spoiler dans cette liste)
- Ruth, l’éternelle pommée de la vie qui essaie toujours de bien faire mais qui a cette légère tendance à vouloir tendre l’autre joue
en pensant l’avoir mérité. (J’avoue avoir eu envie à plusieurs
reprises de la secouer comme un prunier).
- Debbie, entreprenante et prête à tout (quitte à écraser les autres) pour réussir et avoir du pouvoir, mais à qui on pardonne tout car
elle est authentique, attachante et qu’elle s’en est pris pas mal
dans la tronche.
- Sheila, qui décide de se révéler au monde sans se cacher derrière son personnage de « She-Wolf ».
- L’extravagante et attachante Tamee.
- L’histoire d’amour entre Yolanda et Arthie.
- Sam, Bash, Rhonda, Carmen … Autant de personnages que je ne saurais préférer l’un à l’autre.
C’est bien fait.
C’est kitch mais dans le bon sens du terme.
Ça sonne vrai et ça colle parfaitement à l’univers. Et ce n’était pas gagné car je trouve que les termes abordés étaient plutôt casse gueule: l’amitié, la trahison, le pouvoir, l’amour, la place des femmes, la différence, l’homosexualité, le travestisme, la tolérance, etc. Autant de notions qui mal amenées et en trop grand nombre peuvent vite m’exaspérer ou paraître à mes yeux comme un plat que l’on réchauffe au micro-onde: mou et fade alors qu’à la base c’était délicieux.
Et bien là, non Gaston !
Ici, tout est habilement amené au spectateur. Tout s’incorpore naturellement à l’univers extravagant de GLOW et pour cela, je leur tire mon chapeau ! Je dis OUUUUI !! Oui à cette série qui vous fera passer un bon petit moment !!
Tendre bise :
https://www.youtube.com/watch?v=P-WP6POdTgY